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Edition du 10 Août 2020



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Séismes en Algérie
10 secousses en moins d’un mois, dont la moitié à Mila
10 Août 2020

Un séisme de magnitude 4.3 a été enregistré, dans la nuit de samedi à dimanche 9 août à minuit, à Sidi Ghilès, dans la wilaya de Tipasa. C’est le troisième tremblement de terre d’une magnitude de plus de 4° enregistré en Algérie en l’espace de deux jours, selon le Craag.

ContenuVendredi 7 août, deux séismes ont secoué la région de Hammala (Mila), à 7h15 et à 12h13, de magnitude 4.9 et 4.5, respectivement. Ces trois secousses sont les plus fortes enregistrées ces dernières semaines, mais elles ne sont pas les seules. En moins d’un mois, dix séismes ont été enregistrés par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), dont la moitié dans la seule wilaya de Mila. Le 17 juillet, un séisme de 3.4 degrés a été enregistré à Sidi Merouane, puis un autre de même magnitude, le 20 juillet à Hammala.

Le 1er août, la région de Grarem, dans la même wilaya, a été secouée par un séisme presque de la même intensité (3.3). La secousse de la nuit de samedi à dimanche est la deuxième qui frappe la wilaya de Tipasa, en moins d’un mois, après celle du 2 août au Sud-est de Cherchell (3.3). Les autres secousses de la même période ont eu lieu le 25 juillet à Alger (Nord de Aïn Benian, 3.1 degrés), le 3 août à Oran (Nord d’el Kerma, 3.5 degrés) et le 6 aoû à Jijel (Sud de Texanna, 3.4 degrés). Sept des dix derniers séismes ont eu lieu dans les régions de Mila et Tipasa. La fréquence des secousses à Mila a suscité des inquiétudes, quant au risque d’endommagement du barrage de Beni Haroun, la plus grande réserve d’eau douce du pays, d’une capacité de près d’un milliard de mètres cubes (960 m3), et une digue haute de 120 mètres. Mais, selon les expertises effectuées, la structure n’a pas été affectée.

La Protection civile explique les gestes à faire et ceux à éviter

Dix séismes, d’une intensité comprise entre 3.1 et 4.9 degrés sur l’échelle ouverte de Richter, ont été enregistrés en Algérie depuis le 17 juillet, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). LeNord de l’Algérie est une zone à fort risque sismique. Des tremblements de terre dévastateurs y ont été enregistrés ces dernières décennies (Chlef 1954 et 1980, Boumerdès 2003) et d’autres moins meurtriers ,comme ceux de Tipasa en 1989, deAïn Témouchent en 1999 et de Laâlam (Béjaïa) en 2006. "La terre tremble depuis toujours, et elle continuera de le faire compte tenu de sa structure géophysique. Certes, pas partoutde la même façon et pas dans tous les pays ou dans toutes les régions du globe. Le risque sismique est le plus important, particulièrement le long de certaines failles parfaitement connues. L’Algérie est un pays à fort risque sismique", rappelle la direction générale de la Protection civile (DGPC) sur son site internet officiel. Faut-il s’inquiéter ? "Il faut rester prudent et être conscient que ce risque existe, et qu’à tout moment un tremblement de terre peut survenir", ajoute la DGPC.

Il faut surtout éviter de céder à la panique."N’oubliez pas : la peur n’a jamais écarté le danger", indique la Protection civile, à l‘adresse de la population, invitée à adopter "des gestes simples" pour se protéger. "Ne vous précipitez pas dehors, abritezvous sous une table solide et protégezvous des chutes d’objets, éloignez-vous des baies vitrées, si vous êtes dans un véhicule, arrêtez-vous sur le bord de la route, loin des ponts et édifices, si vous êtes dans la rue, éloignez-vous des constructions, arbres et poteaux électriques", conseille la Protection civile. Après le séisme, il est préconisé de fermer les arrivées d’eau, d’électricité et de gaz, d’écouter les médias pour suivre les consignes diffusées, d’évacuer le domicile en n’emportant que le kit de survie, de ne pas utiliser l’ascenseur et le véhicule, de s’éloigner des bords de mer pour éviter le risque de raz-de-marée) et de ne pas utiliser le réseau téléphonique afin de ne pas l’encombrer.

Par : CHAHINE ASTOUATI

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