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Coupe du monde 2018
Les raisons du succès historique de la Russie
7 Juillet 2018

Le pays hôte déjoue tous les pronostics depuis ledébut du tournoi. Si laprésence en huitièmes definale était un objectifaffiché, la victoire surl’Espagne a fait sensation.Les Russes se sontdécouverts des ambitionsau fil des matches et sepréparent à affronter laCroatie en quarts de finale.DE NOTRE REPORTER D’ÉQUIPE AVEC LA RUSSIE, IGOR BORUNOV

Tout un pays se frotte encore les yeux, quelques jours après lavictoire inattendue de la Russie devant l’Espagne, aux tirs au but. Une question revient en boucle : "Comment ont-ils fait ?"

Dire quel’équipe entraînée par StanislavCherchesov suscitait certaines inquiétudesavant le coup d’envoi de laCoupe du monde de la Fifa™ relève de l’euphémisme. En l’espace dequelques semaines, la sélection estpourtant devenue un objet de fiertépour des millions de Russes. Et la fête n’est peut-être pas finie: en casde victoire sur la Croatie, la Sbornayaaccèderait aux demi-finales.FIFA.com s’est penché sur les raisonsqui expliquent le parcours dupays hôte dans la Coupe du monde2018.

Un groupe soudé

Stanislav Cherchesov a eu deux ans pour construire son équipe. Au coursde cette période, il a procédé à denombreuses expérimentations, aupoint de faire naître des interrogations dans les médias sur la composition deson équipe-type. Malgré tout, un sentimentde solidarité a fini par s’installerentre les joueurs.

Sur le terrain, les Russes sont prêt à se battre les uns pour les autres. "Lesecret de notre réussite, c’est que tout le monde partage le même objectif", explique IlyaKupetov à la Fifades titulaires. C’est la même chose pour les remplaçants, lesentraîneurs et l’encadrement technique. Tout le groupe fait corps. Quel’on joue ou non, on se sent soutenupar tous les membres de la délégation.C’est une attitude qui porte ses fruits depuis le début du tournoi."

Le soutien des supporters

Quand Igor Akinfeev a détendu sa jambe pour repousser le penalty de Iago Aspas, ce n’est pas un simple cri de joie qui a parcouru les travées du Stade Loujniki. Les spectateurs ont pratiquement ressenti un impact physique, comme si un avion venait de décoller depuis l’enceinte.

Au bout du compte, le gardien russe n’était pas seul ; il avait tout un stade derrière lui. Dans les Fifa Fan Fests et à traverstout le pays, l’exploit a déclenché une véritable euphorie générale. "Si la Coupe du monde avait eu lieuailleurs et que nos supporters n’avaient pas été là, les résultats auraient peut-être été différents",reconnaît le milieu de terrain Roman Zobnin. "95 % du mérite leur revient. Ils nous poussent et ils nous encouragent depuis le premier match. Ils nous ont tant donné que nous ne voulons pas les décevoir." Un engagement de tous les instants Par le passé, les internationauxrusses ont souvent été critiqués pour leur manque d’ardeur à la tâche.Désormais, une telle attitude appartient au passé.

Depuis le début de laCoupe du Monde, la Sbornaya se livre sans retenue sur le terrain, à chacune de sessorties.L’attaquant Artem Dzyuba a parfaitementrésumé la situation après lematch contrel’Espagne : "La seulefaçon de gagner pour nous, c’est delivrer ce genre de performances. Nousdevons nous accrocher et nous battre.Nous penserons à la douleur et auxcrampes plus tard. Les dieux du football ne s’étaient jamais trop intéressésà nous jusqu’ici mais aujourd’hui,ils nous ont donné un sérieux coup demain. À la fin, nous ne tenions pratiquementplus debout. Mais noussommes convaincus que le sacrifice, la discipline et la rigueur peuvent venir à bout du talent pur".

Une grande flexibilité tactique

Le système de jeu employé par la Russie n’est pas évident à décrypter. Depuis le début de la Coupe dumonde, les Russes n’hésitent pas à s’adapter en fonction de l’adversaire, afin de tenter d’exploiter ses faiblesses. La préparation rigoureuse et personnalisée de Cherchesov a payé.

"Nous avons analysé le jeu des Espagnols en profondeur. Nous savions comment ils attaquaient, où étaient leurs points faibles, quels étaient leurs problèmes en défense et dans quels domaines ils étaient les plus performants", poursuit Zobnin. "Nous avons appliqué nos consignesà la lettre. Nous avons fait le dos rond, en essayant de les tenir en respectcar ils étaient très forts en attaque. À quelques exceptions près, nous ne leur avons pratiquement pas laissé d’occasions."


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