Le Midi Libre - Culture - Hommage à un comédien talentueux et très humain
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Edition du 9 Octobre 2017



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Strat boumediéne
Hommage à un comédien talentueux et très humain
9 Octobre 2017

Le regretté comédien Sirat Boumediene (1947-1995) auquel un hommage a été rendu samedi au théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula (TRO), s’était illustré par ses aptitudes scéniques mais également par ses qualités humaines. Nombre de dramaturges et artistes gardent de feu Sirat l’image d’un homme qui avait pleinement vécu sa passion pour le 4e Art et dont la compagnie était toujours appréciée par ses collègues.

L’ancien directeur du TRO, Azri Ghaouti se souvient des débuts de l’artiste vers la fin des années 60 lorsqu’il fut débusqué par feu Abderrahmane Kaki (1934-1995). Sirat, secrétaire à l’époque au TRO qui était sous la direction de Kaki, avait profité du moment de pause d’une troupe en répétition pour monter sur scène et se mettre à imiter un des comédiens, avant d’être surpris au retour de l’équipe par Kaki qui le félicita pour sa prestation. Et c’est comme ça qu’a commencé la carrière de Sirat en tant que comédien, avec de petits rôles avant de camper celui de Dribzen, personnage important dans la pièce Hammam-Rabbi d’Alloula (1939-1994).

C’est dans ce premier grand rôle que Sirat a littéralement explosé, révélant ses capacités scéniques, s’ouvrant la voie vers d’autres interprétations à succès comme celle de Djelloul El- Fhaymi dans la pièce El-Ajouad (Les généreux) d’Alloula qui lui valut une récompense au Festival théâtral international de Carthage (Tunisie, 1985). Sirat n’a jamais quitté la scène même lorsqu’il fut sollicité pour des rôles à la télévision ou au cinéma, soutient Azri Ghaouti, rappelant toutefois que le parcours de l’artiste connut quelques périodes de flottement dues à la maladie. Les apparitions de l’artiste à l’écran furentplutôt timides, exception faite de la série Chaïb El- Khedim de Zakaria Brahim qui le fit davantage connaîtreau public impressionné par son talent à jouer plusieurs rôles en même temps.

Au plan humain, Siratétait aussi apprécié pour son sens de l’humour. Il faisaittout le temps des tournures plaisantes des choses de la vie, sa compagnie était toujours agréable. Lesqualités scéniques et le caractère sociable du regrettéSirat sont également évoquées par ses anciens compagnons à l’instar du comédien Abdelkader Belkaïd quifut distribué à ses côtés dans la quasi-totalité de ses apparitions sur scène. Sirat Boumediene est décédé le 8 août 1995 à Mostaganem où, bien qu’affaibli par la maladie, il a tenu à passer ses derniers jours au Festivalnational du théâtre amateur organisé chaque année danscette ville.


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