Tous les clubs du championnat national de Ligue 1 éprouvent d’énormes difficultés pour payer leurs joueurs, conduisant ainsi ces derniers à boycotter parfois les entraînements pour faire entendre leur doléances aux plus hautes instances.
Après dix mois de compétition, le championnat a pris fin hier avec le déroulement de la 30e et dernière journée. Une saison marquée par moult arrêts et une programmation catastrophique. Certains matchs ont même eu lieu en plein mois de carême et sous une forte chaleur. D’autre part, la quasi-totalité des clubs de l’élite sont en cessation de payement.
Des joueurs ont déjà déposé leurs requêtes au niveau du Tribunal sportif algérien pour être rétablis dans leurs droits. La crise financière ayant frappé le pays semble influencer aussi sur le bon fonctionnement du football. Les responsables de ces sociétés sportives par actions éprouvent d’énormes difficultés pour trouver des sponsors pour remédier à leurs insuffisances financières. Personne n’est à l’abri puisque même ceux qui ont décidé de mettre le paquet sont en train de revoir leur politique.
L’état des lieux est pratiquement le même chez les équipes qui sont, soidisant, bien structurées à l’image du MC Alger, l’ES Sétif, le CS Constantine et d’autres ayant bénéficié du soutien des sociétés étatiques. L’aspect financier fut d’ailleurs l’une des causes ayant précipité le départ de plusieurs entraîneurs voire surtout la plupart des joueurs.
Ce qui est sûr, c’est que les présidents de clubs sont appelés à rationaliser leur dépenses notamment en matière de recrutement. C’est fini donc le recrutement tous azimuts. Les marchés vont se faire désormais selon les moyens financiers. Sinon, ils vont finir sûrement par mettre les clés sous le paillasson.
Devant une telle crise aiguë, le nouveau président de la Fédération algérienne de football (Faf), Kheiredine Zetchi, prévoit des décisions strictes à partir de la saison prochaine. Le nouveau bureau fédéral attend la fin de cette édition pour mettre en place une série de mesures visant à réhabiliter l’image du football national.
L’ancien président du Paradou AC envisage de réactiver la direction nationale de contrôle et de gestion. Un organe dirigé par l’ancien président de la Ligue nationale de football Mohamed Mecherara et qui est censé d’accompagner les clubs de l’élite dans leurs dépenses. Dès la prochaine saison, rien ne fonctionnera au hasard.
Un sérieux chantier attend donc les nouveaux responsables du football national; à leur tête le président Kheiredine Zetchi. Le championnat national constitue aux yeux du premier responsable du football national, le vivier de toutes les équipes nationales. Les président de clubs sont appelés, de leur côté, à adhérer à cette nouvelle politique de l’instance fédérale.