Si "fumer tue", la cigarette électronique peut, quant à elle, infecter votre ordinateur en y introduisant un malware. Un directeur d’entreprise s’est retrouvé avec un virus sur son ordinateur. La source de cette infection n’a pas pu être déterminée par les équipes techniques. Le système d’exploitation était à jour tout comme son antivirus et sa protection anti-malware. Tout l’historique Internet a été disséqué, sans succès.

C’est alors que le responsable technique a envisagé une autre voie en s’intéressant à la vie du directeur en ces termes : "Y a-t-il eu des changements récents dans votre vie ?" Réponse : "Oui, j’ai arrêté de fumer il y a deux semaines et je suis passé à la cigarette électronique." En enquêtant dans cette direction, les techniciens ont découvert que le chargeur de ladite cigarette électronique renfermait un malware qui s’installait automatiquement lorsqu’il était relié en USB à un ordinateur.

Attention aux chargeurs no-name

C’est The Guardian qui rapporte cette histoire. Après l’avoir glané sur Reddit, il en a confirmé la probabilité auprès d’un consultant en sécurité pour Trend Micro, Rik Ferguson. Ce dernier explique que « les logiciels malveillants ont toujours cherché à s’introduire par de moyens détournés comme via des lecteurs MP3, des cadres photos numériques, etc. En 2008, c’est un cadre photo Samsung qui était livré avec des malwares installés sur son espace de stockage. Aujourd’hui, ce sont les clés USB modifiées matériellement qui commencent à faire des ravages.

Ce concept connu sous le nom BadUSB ne peut pas être corrigé puisqu’il est inscrit en dur dans la clé USB incriminée. Une technique qui pourrait être utilisée par les chargeurs de cigarettes électroniques fabriqués en Chine. Pour se prémunir contre d’éventuelles attaques, il est recommandé aux entreprises de désactiver tous les ports USB donnant accès à des données sensibles. Pour l’utilisateur, on ne saurait que trop le pousser à préférer une charge murale.