Le Midi Libre - Culture - 25 ans de post-communisme revisités
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Edition du 19 Mars 2014



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Festival de documentaires One World à Bucarest
25 ans de post-communisme revisités
19 Mars 2014

Le festival de documentaires One World, qui s’est ouvert hier mardi à Bucarest se penche sur les 25 ans écoulés depuis la chute du communisme en Europe de l’Est avec ses désillusions mais aussi l’émergence d’un activisme bourré d’inventivité. "On doit encore lutter contre la corruption ... les préjugés mais nous sommes libres", a lancé l’ambassadeur de la République tchèque en Roumanie, Jiri Sitler, lors de la cérémonie d’ouverture lundi soir.

"Vingt-cinq ans après la chute du Rideau de fer, d’autres doivent encore lutter pour leur liberté élementaire et leur Etat comme on a vu récemment dans le cas de l’agression contre l’Ukraine et avec le soi-disant référendum qui a eu lieu en Crimée", a-t-il insisté, longuement applaudi par le public. Cette 7e édition du festival consacré aux droits de l’Homme, un des plus importants dans son genre en Europe orientale, se propose de "mesurer le chemin parcouru" durant ce quart de siècle de retour à ladémocratie. Dans la section "25 ans après", le film de l’Allemand Stefan Weinert,

"La famille", évoque les dégâts de la dictature communiste sur les êtres humains tandis que le documentaire serbe "La pelle est trop petite", de Romana Vujasinovic et Nemanja Babic, observe "avec ironie les nostalgies de ceux qui confondent la joie de la jeunesse (sous la période communiste) et le bien" d’un régime.

Courts métrages sur la Roumanie
Une sélection de courts métrages documentaires sur la vie quotidienne dans la Roumanie communiste des années 1960 à 1980. Les spectateurs auront aussi l’occasion d’évoquer devant la caméra leurs propres souvenirs du communisme, le résultat étant visionné lors de la clôture du festival. Phénomène récurrent dans les sociétés post-communistes, la corruption sera décryptée dans la section "L’Etat tordu".

Le film tchèque "Eliberez Smetana" et la coproduction israélo-germano-autrichienne "Les jeux de Poutine" évoqueront un Etat qui a les "jambes tordues sous la charge de la corruption". One World invitera aussi les spectateurs à toucher du doigt ce fléau hors des salles de cinéma, dans des visites guidées des lieux liés à des dossiers de corruption à Bucarest.

Après les grandes manifestations pro-européennes en Ukraine et une année 2013 marquée par d’importants mouvements de contestations en Bulgarie, Roumanie et Bosnie, l’activisme d’une nouvelle génération qui a grandi après le communisme sera aussi au coeur du festival, notamment avec un documentaire sur les militantes féministes Femen et "Pussy versus Poutine", sur le groupe contestataire russe Pussy Riot.

"Aujourd’hui, l’art et la rébellion se mélangent dans la rue après s’être donné rendez-vous sur les réseaux sociaux", explique à l’AFP Alexandru Solomon, directeur du festival. "Les rebelles d’aujourd’hui sont très créatifs sinon ils n’auraient aucune chance de s’affirmer dans certains régimes répressifs", conclut-il. Le festival se tient jusqu’au 23 mars.


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