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Edition du 9 Janvier 2014



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Célébration du nouvel an amazigh, Yennayer, par les africains du nord
Une date de réconciliation avec soi-même !
9 Janvier 2014

Le Nouvel An amazigh, Yennayer, est traditionnellement célébré la veille du 12 janvier (11 janvier au soir). Déjà,  l’approche de cette fête populaire, qui allie mythes et traditions, est visible grâce aux diverses friandises étalées dans les commerces et magasins lesquels, pour l’occasion, changent de look et exposent des produits habituellement non proposés en grandes quantités.

Cet événement est fêté et vécu donc par la quasi-majorité des Maghrébins dans la joie, la convivialité et la solidarité. L´avènement du Nouvel An berbère donne lieu à une ambiance particulière, empreinte de ferveur, de joie et de communion, à laquelle toutes les familles se préparent plusieurs jours à l´avance pour célébrer, avec faste, cet événement très attendu de l´année.

Ce jour de l´an amazigh est généralement fêté par tradition, indépendamment d´une quelconque portée sociologique et historique. Sauf que, ces dernières années, avec la prise de conscience identitaire et la réappropriation de l´histoire nationale, la reconnaissance de cette date dépasse la portée traditionnelle de l´événement pour se placer comme repère historique de tout un peuple. Yennayer ou « Edderraz », ou encore « El-Am »,

suivant l´appellation de chaque région, reste pour bon nombre d´Algériens, le témoin vivant de l´attachement aux anciennes traditions et cultures populaires, d´inspiration ou d´origine numide, qui ont façonné, à travers les siècles, l´histoire de cette partie du pays. L´Algérie, garde, à ce titre, les traces de cette culture numide qui se manifeste, de nos jours encore, à travers les innombrables vestiges historiques, us et coutumes, ainsi que des noms de villages et de hameaux à consonance berbère, qui font partie intégrante du patrimoine populaire local.

La similitude entre les différentes manifestations folkloriques et les veillées organisées à travers toutes les régions du pays, illustre parfaitement ce lien profond qui unit l´ensemble de ces cultures populaires. Au-delà de l´aspect mystique qui caractérise souvent ce genre de cérémonial social, principalement au sein des confréries religieuses disséminées à travers les différentes localités du pays, Yennayer se distingue, néanmoins, par ses aspects culinaires, symbolisés par des plats et des mets traditionnels confectionnés à la maison et à partir d´anciennes recettes transmises de génération en génération.

Traditionnellement, la célébration de Yennayer suit une sorte de « rituel » pratiqué depuis des lustres, puisqu´il est de coutume, de se réunir le soir en famille, de préférence au centre de la maison, pour partager un repas copieux et à la fin, ramener un nouveau-né ou le plus jeune membre de la famille et déverser sur sa tête le contenu d´un panier en osier, rempli en l´occurrence de treize fruits secs, symbole de richesse et de prospérité pour l´avenir de ses enfants. A la fin du cérémonial, chaque membre de la famille aura droit à une bourse contenant les treize fruits secs et autres friandises servant à ce rituel.

Des différentes hypothèses avancées sur l´origine de Yennayer (non pas en tant que calendrier agraire mais beaucoup plus par rapport à sa date de naissance), la plus plausible et la plus répandue est celle qui fait remonter l´origine de cette célébration à l´année où un Amazigh accède au trône de la 22e dynastie pharaonique en Egypte
(950 av. J.-C.).

Cette date, de portée symbolique, marque de son empreinte une période historique qui glorifie le peuple amazigh qui, de son côté, a le devoir de mémoire.

Par : Idir Ammour

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