Les présidents des clubs professionnels sont attendus aujourd’hui pour exposer leurs rapports détaillés sur tout ce qui entrave la bonne marche du professionnalisme en Algérie, à l’occasion de la réunion avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, prévu au centre technique de Sidi-Moussa.

Les présidents des clubs de Ligue 1 et 2 devraient rencontrer aujourd’hui le boss de l’instance suprême du football algérien, Mohamed Raouraoua, pour revenir encore une fois sur la question du professionnalisme en Algérie, qui en est à sa quatrième saison. Ce rendez-vous qu’abritera le centre technique de Sidi-Moussa, constitue donc une bonne opportunité pour les responsables de clubs afin de soulever tout ce qui entrave l’avancement de cette opération.

Cette réunion qui intervient après sept journées seulement du championnat sera consacrée essentiellement aux problèmes rencontrés par les présidents de clubs, notamment sur le plan financier. Il y a lieu de signaler que plusieurs réunions ont été organisées auparavant mais rien n’a été réglé.

Les présidents de ces formations sportives ne cessent d’ailleurs d’interpeller les pouvoir spublics sur la non-tenue de leurs engagements en matière d’accompagnement du projet. Pour ce qui concerne l’aspect infrastructurel, rien n’a été encore réalisé et certains clubs n’ont même pas leurs propres stades à l’image du MC Alger, qui joue ses matchs à Bologhine, le RC Arbaâ, le MO Béjaïa et beaucoup d’autres encore.

Le projet des centres de formation ce n’est que du noir sur blanc. Les présidents des clubs sont attendus donc à évoquer cette question d’autant que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait, rappelons-le, promis que les travaux seront entamés avant la fin de l’année.

Le premier responsable du sport en Algérie qui avait confirmé également que des erreurs ont été commises notamment concernant le choix de 32 clubs professionnels, aura une lourde tâche. Toujours dans le même sillage, l’ex-président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mohamed Mecherara, a reconnu que « l’Algérie a perdu deux années pour rien ».

Cette opération, lancée depuis quatre saisons, ne doit pas s’arrêter, mais des mesures doivent êtes prises pour assurer sa bonne marche. En tous cas, la question est loin d’être simple puisque ces mêmes responsables avaient confirmé déjà que la loi ne permet pas à l’état de venir en aide à de telles entreprises purement commerciales.

N’empêche, lors du Conseil des ministres, en avril 2010, un plan d’aide aux clubs professionnels sur trois saisons a été arrêté, mais cela n’a abouti à rien. Même si beaucoup de choses ont été dites depuis le lancement de cette opération, la réalité du terrain est tout autre et le vrai professionnalisme n’est pas pour demain.