Le film Sokoone (silence), du réalisateur du Bahrein, Amar Kooheji, projeté mardi à la Cinémathèque d’Oran dans le cadre de la compétition des courts métrages du Festival d’Oran du film arabe (FOFA), s’en prend à la société patriarcale où la femme est privée de droits.

L’histoire du film se déroule dans les années 40 où une riche fille blanche noue une relation d’amitié avec une fille de couleur et de surcroît pauvre. En dépit de ces différences, le destin des deux jeunes filles est identique : toutes deux sont soumises à l’autorité de l’homme.

Amar Kooheji a opté dans son film pour peu de dialogue, à tel point que la fille de couleur demeura silencieuse durant les 17 minutes que dure le film. "Le silence des héroïnes du film montre que les femmes arabes, privées de droits acceptent leur destin", selon le réalisateur qui explique que son objectif "est de faire parler l’image".

Ce jeune cinéaste estime que la situation de ces femmes n’est pas propre aux sociétés arabes, mais elle est générale vu que les femmes "ont plus de devoirs que de droits dans toutes les régions du monde", soulignant que "la liberté de la femme ne doit être superficelle en se limitant par exemple à l’apparence vestimentaire".

La conception de ce film s’est basée sur un rythme calme adapté à la nature de son thème où le réalisateur a choisi un éclairage tiède et où les deux filles passent la plupart de leur temps à la maison.