Le Midi Libre - Culture - Coup d’envoi de l’évènement
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Edition du 16 Juillet 2013



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’’Tamoranwi’’ à Oran
Coup d’envoi de l’évènement
16 Juillet 2013

Le coup d’envoi de ’’Tamoranwi’’, une manifestation culturelle multidisciplinaire, a été donné, dans la soirée du samedi au centre des conventions Mohamed-Benahmed d’Oran, en présence d’un grand nombre d’invités, avec pour point d’orgue un premier concert musical avec la diva du hawzi Rym Hakiki.

Le public, constitué essentiellement de familles, a dû patienter jusqu’à une heure avancée de la nuit, pour voir enfin la chanteuse accéder à la scène, dressée sur l’esplanade du CCO donnant sur la baie d’Oran. Les jeux de lumière, les projecteurs multicolores braqués sur les palmiers ont donné un ton féerique à ce lieu, habituellement réservé aux salons professionnels et autres manifestations techniques et scientifiques.

Installés sur la terrasse dominant l’esplanade ou sur des canapés et accoudés à des coussins, tout en sirotant un thé et dégustant des gâteaux orientaux, les spectateurs ont suivi, auparavant, un tour de chant du jeune Houari Saber, versé dans le genre wahrani , interprétant des succès du chantre Ahmed Wahby.

Outre ce spectacle musical qui s’est prolongé jusqu’à l’heure de l’Imsak, deux autres évènements se sont déroulés parallèlement : l’inauguration d’une grande exposition avec pour thème principal le Sahara et deux conférences données par deux musicologues sur le diwan, cette musique mystique qui plonge ses racines dans l’Afrique sub-saharienne profonde.

L’américaine Tamara Turner a parlé de l’esthétique transsaharienne dans la musique diwan, alors que le chercheur algérien Sidi Mohamed Belkhadem a longuement retracé l’histoire du diwan oranais et ses manifestations notamment au niveau du mausolée de Sidi Blel.

Spectacles de qualité et approche didactique

Les organisateurs de cet évènement culturel, l’agence de communication ’’World space service’’ d’Alger et le CCO, avec le soutien de plusieurs sponsors publics, ont opté pour un concept différent, celui alliant à la fois le côté festif, spectacles de qualité et approche didactique.

’’Le but de cet événement est de promouvoir le patrimoine culturel et artistique de cette grande partie de notre territoire, le Sahara, loin de tout aspect folklorique et de faire percevoir par d’autres régions, toute cette richesse accumulée au cours des millénaires de notre histoire’’, soulignent les organisateurs, ajoutant que cet évènement ’’n’est pas seulement une animation ramadhanesque comme on en voit tant, c’est un espace culturel et d’échange entre des personnalités de l’art, du patrimoine, du show-biz et du public’’.

’’Le Tamoranwi est un pont humain avant d’être artistique, un pont d’échange, de partage et d’amitié, un pont de générosité, de tolérance, au travers de manifestations éclectiques et variées’’, ont-ils encore expliqué.

Ce concept a été largement développé à travers l’exposition sur le Sahara, montée par l’Office du parc de l’Ahaggar, qui montre à la fois la profondeur de l’histoire de la région du Sahara, ses richesses naturelles, son patrimoine, son artisanat, ses pratiques ancestrales comme le système de répartition équitable de l’eau.

Comme pour appuyer cet échange et ce dialogue entre le Nord et le Sud, les organisateurs ont inclus des expositions de photos et d’art plastique avec des úuvres très éclectiques qui permettent à l’artiste de donner libre cours à son inspiration et à son savoir-faire. C’est le cas de l’artiste espagnole, Yolanda Lujan, qui a réalisé sur place, et sous le regard curieux de visiteurs, un tableau dédiée à la ville d’Oran.

Jusqu’au 6 août prochain, il est prévu une série de conférences axées essentiellement sur l’histoire comme ’’L’origine d’Oran et de ses environs’’, ’’Oran et sa place dans la méditerranée’’, ’’La culture de l’eau dans le Sahara’’. D’autre part, l’esplanade du CCO accueillera chaque soir un gala artistique avec comme tête d’affiche le groupe ’’Tinariwen’’, originaire de Tessalit, au nord du Mali, qui n’est plus à présenter.

Par : APS

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