Un concert de musique entièrement dédié aux instruments de percussion dans leurs différentes variantes a été animé, mercredi à Alger, par le percussionniste algérien Guem et sa troupe.

Organisé dans le cadre de la sixième édition du Festival international du livre et de littérature de jeunesse (Feliv), qui se tient à Alger depuis vendredi, ce spectacle était l’occasion pour ce musicien algérien de renommée mondiale de présenter un spectacle de qualité sans autre section mélodique que la percussion.

Sur scène, Guem, de son vrai nom Abdelmadjid Guemguem, commence par une démonstration de ses talents en solo au jambé et se révèle un très bon communicateur, qui a su mettre à l’aise les spectateurs, avant d’être rejoint par ses musiciens percussionnistes, eux aussi à la batterie, au jambé et au bango.

Guem, quant à lui, passait avec fluidité et énergie du jambé aux congas et à la derbouka, alliant ainsi dans un même show les percussions d’origine orientale, africaine, latino-américaine et européenne, rapporte l’APS.

Pour ce musicien, qui joue toujours à l’arrière des orchestres jazz, rock ou autre, mettre les percussions en avant comme instrument à part entière représentait un défi aujourd’hui largement relevé vu qu’il a aussi "gagné le pari de monter un spectacle avec des instruments de percussion uniquement".

Grâce à la symbiose des compositions, la batterie et le bongo se transforment en instrument mélodique de second plan pour soutenir l’expression frénétique de Guem qui dansait autour de son jambé sans jamais s’arrêter de jouer parfois durant une demi-heure.

Né en 1947 à Batna, Guem a sorti une trentaine d’albums depuis les années 70 et donné des milliers de concerts et de cours de danse et de percussions dans le monde entier. Sur la scène de la salle Ibn Zaydoun, Guem a aussi donné un petit aperçu de ses cours de danse au public.

Le 6e Feliv s’est poursuivi à Alger, Tizi-Ouzou et Tipasa jusqu’à hier avec des rencontres littéraires, des spectacles de musique et des ateliers pour enfants.