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Edition du 16 Juin 2013



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Harraga Blues de Moussa Haddad
Projection pour la presse
16 Juin 2013

Le long-métrage de fiction Harraga Blues, un drame social sur l’émigration clandestine du réalisateur algérien Moussa Haddad, a été projeté à la presse vendredi à Alger, en présence du cinéaste et de l’équipe du film.

Réalisé en 2012, le film met en scène l’histoire de jeunes amis algérois, Zine (Karim Hamzaoui) et Rayan (Zakaria Ramdane) qui rêvent de partir en Espagne malgré les bonnes conditions sociales et familiales dans lesquelles ils évoluent.

D’une durée de 110 minutes, Harraga Blues, oscille entre la tentative malheureuse de Zine d’émigrer clandestinement en Europe à partir des côtes oranaises, en payant au prix fort les services d’un passeur et les tribulations entre Alger et Annaba de Rayan, qui lui n’a pas les moyens de partir et qui
est hanté par le souvenir de sa mère, disparue lorsqu’il était enfant.

Le réalisateur met également l’accent sur les relations amoureuses et familiales des deux héros, en multipliant les scènes de dialogues où il est question d’amour et d’ambitions de richesse des deux amis.
Ces scènes abordent également les conséquences malheureuses du choix de Zine sur ses parents (Bahia Rachedi et Ahmed Benaïssa) et sur sa fiancée, interprétée par Mouni Boualem.

Malgré une réalisation maîtrisée et une bande sonore d’une grande beauté, composée par le musicien
Lotfi Attar, Harraga Blues élude la réalité de l’émigration clandestine en Algérie, en ne proposant pas d’explications claires sur le choix des personnages qui veulent immigrer alors qu’ils ont un travail, une famille aimante et des relations amicales et amoureuses épanouies.

Le scénario, co-écrit par le réalisateur et Amina Bedjaoui Haddad, souffre, quant à lui, d’être prévisible à de nombreux moments, ôtant ainsi au spectateur tout suspens ou effet de surprise. A l’exemple de la décision de Rayan d’utiliser la somme héritée de sa mère pour sauver sa belle-mère, atteinte d’une tumeur, alors que cet argent était prévu pour payer le passeur, un moment clé du film que le spectateur pourra aisément deviner bien avant qu’il ne se produise.

Interrogé sur son choix de montrer des héros d’une classe sociale relativement aisée, mais qui souhaitent tout de même quitter leur pays, Moussa Haddad s’est défendu de "vouloir décortiquer le phénomène de la harga" dans son film, le considérant comme une simple "toile de fond", servant "l’intensité" de certaines séquences.

Harraga Blues sera projeté en avant-première nationale vendredi soir à la salle Ibn Zeydoun (Alger).
La sortie nationale du film était, quant à elle, prévue pour le 14 juin à la salle El-Mougar où il sera visible du 17 au 29 juin, avant d’être projeté dans les villes de Saïda, Annaba et Oran, a indiqué Amina Bedjaoui Haddad, également productrice du film.

Coproduit par la société Moussa Haddad Production et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), Harraga Blues avait été projeté en 2012, dans une version antérieure, en avant-première mondiale lors du Festival du film d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Né à Alger en 1937, Moussa Haddad est l’auteur d’une dizaine de films, dont la célèbre comédie "Les vacances de l’inspecteur Tahar" en 1973.

Par : APS

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