Le service de la maternité gynécologie du Centre hospitalo-universitaire de Beni-Messous est dépourvu d’infirmière depuis plusieurs mois et tout le monde s’en fiche. Pas d’infirmière pour administrer les traitements des malades du service gynéco, là encore tout le monde s’en fiche.
Pas d’infirmières pour faire les injections d’antibiotiques ou administrer de l’insuline pour les diabétiques, qui s’en soucie ? Pas d’infirmières pour administrer en sous-cutané le traitement indispensable aux accouchées ; tout le monde s’en fout. Pas d’infirmières pour surveiller les grosses malades, ma foi c’est pas « grave » tant qu’il y aura des anesthésistes réanimateurs « bourrés » de conscience professionnelle, on laissera les choses en l’état.
Du chef de service en passant par le surveillant médical au directeur de l’hôpital, le poste d’infirmière reste aléatoire. Quand les médecins font grève parce qu’il y a une mauvaise prise en charge des malades, les citoyens les pointent du doigt parce qu’ils n’ont pas conscience que c’est précisément pour le bien-être du malade. L’infirmière dans un service médical vaut son pesant d’or tout comme le médecin, mais là encore on prêche dans le désert.