Le Midi Libre - Culture - Le chant andalou à la rencontre du flamenco et du fado
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Edition du 6 Mai 2013



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Oref, salle Ibn Zeydoun
Le chant andalou à la rencontre du flamenco et du fado
6 Mai 2013

L’Agence algérienne pour le rayonnement Culturel, à travers son programme musical 2013, organise le 9 mai prochain à la salle Ibn Zeydoun de l’Oref un concert riche en émotion « Le chant andalou à la rencontre du flamenco et du fado », sous la direction d’Ahmed Larinouna.


Ahmed Larinouna, ténor bien connu, a créé son groupe en 2010, groupe composé, notamment, de la grande chanteuse portugaise, Jenyfer Rainho surnommé « la Princesse », et de musiciens des trois genres, en y incluant la danse, avec la star bien connue Assia Gamra. Ahmed Larinouna veut, à travers ce spectacle, réunir trois styles de musique dans un dialogue continu et commun, qui raconte, un peu, l’histoire de l’Andalousie.

Il y a une exaltation commune que partagent aussi bien la musique andalouse, le flamenco, le fado portugais qui sont liés à la même terre : la péninsule ibérique. On sait que le caractère incomparable du flamenco vient de l’extraordinaire richesse de l’héritage andalou. Il nous suffit d’écouter le style du chant andalou, du flamenco et du fado, pour se rendre compte que ces expressions musicales vibrent sur les mêmes tonalités dans une liberté absolue de l’interprétation par l’improvisation et l’émotion de l’instant.

Le flamenco fut finalement créé par la fusion du cante gitano avec la musique traditionnelle andalouse. Le fado est né il y a deux siècles dans les quartiers du port de Lisbonne parmi les marins et les femmes libres ; ce chant d’origine populaire a évolué au fil du temps.

La musique arabo-andalouse est le résultat d’un métissage entre la musique arabe venue d’Orient, la musique afro-berbère du Maghreb et la musique pratiquée dans la péninsule Ibérique avant l’année 711, date à laquelle Târiq Ibn Ziyâd traverse le détroit pour conquérir l’Andalousie.

Le fado, musique née dans les bas-fonds de Lisbonne voici un peu plus d’un siècle et demi, cousin germain du tango argentin, autre musique portuaire, bénéficie d’une certaine vogue en France et notamment à Paris. Au-delà des concerts des vedettes du genre lors de leurs tournées, des cercles d’amateurs de fado se retrouvent régulièrement pour partager des après-midi ou des nuits dédiés au fado.

Comment, où et quand ils se sont constitués, où les trouver aujourd’hui, telle est l’ambition, modeste, de cette contribution, qui ne demande qu’à être enrichie par les informations, les mémoires, les souvenirs de toutes celles, de tous ceux qui apprécient, connaissent ou pratiquent cet art élégant et populaire.

Après Amalia Rodrigues, des interprètes de la « nouvelle génération » du fado remplissent aujourd’hui, parfois plusieurs fois l’an, les salles de concert parisiennes : Mariza (Bataclan, salle Pleyel, Cirque d’Hiver), Cristina Branco (Olympia), Katia Guerreiro, Camané (Théâtre des Abbesses, Trianon), Aldina Duarte (Trianon), Mafalda Arnauth (Cité de la Musique, Trois Baudets), les jeunes Ana Moura (Abbesses, La Cigale, Alhambra) et Antonio Zambujo (Abbesses, IMA), sans même compter Misia, qui résida quatre années à Paris ou dans un genre différent Bevinda, arrivée en France dans sa prime enfance.

Une large part de leur public n’est pas d’origine portugaise. Effet de mode ? Talents exceptionnels apparus en même temps ? Attrait durable pour les « musiques du monde » qui profite aussi au fado ? Sans doute tout cela en même temps.

Mais il est un autre aspect de la pratique du fado à Paris et dans ses environs, qui est intimement lié à la présence d’une communauté portugaise nombreuse, qui a peu a peu créé ses réseaux associatifs, ses cafés et restaurants, autant de lieux ou se chante, régulièrement ou occasionnellement, le fado.

Le flamenco est un genre musical et une danse, créé par le peuple andalou, sur la base d’un folklore populaire issu des diverses cultures qui s’épanouirent au long des siècles en Andalousie. Le flamenco date du XVIIIe siècle.

À l’origine, le flamenco consistait en un simple chant a cappella (cantes a palo seco (en) dont le premier genre fut la toná, établie dans le triangle formé par Triana, Jerez et Cadix. Les claquements des mains pour accompagner s’appellent palmas, la danse, el baile (bailaor pour le danseur), la percussion se fait souvent avec le cajon, avec les pieds (zapateado, une sorte de claqué) et avec les castagnettes. La guitare classique en français est la guitare flamenca. La musique peut être nommée le toque. Le flamenco a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco le 16 novembre 2010.

Par : Par Kahina Hammoudi

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