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Edition du 4 Novembre 2012



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Festival international de l’Inchad de Constantine
Diversité des styles
4 Novembre 2012




La diversité des styles, l’un des crédos du 3e Festival international de l’inched de Constantine, a commencé à être mise en évidence dès la soirée de jeudi, 2e jour de cette manifestation qu’abrite, pour sept jours, le théâtre la ville.
Première à monter sur scène, la troupe Al-Anouar de Béchar, composée de 11 membres, a donné un aperçu sur le style d’inchad de cette région du Sud-Ouest algérien qui combine, dans un savoureux mélange, spiritualité soufie des zaouias, musique patrimoniale arabe et rythmes africains. En hommage au 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale, la troupe de Béchar a commencé sa prestation par un hymne à la patrie, en chantant sur un air qui a fait vibrer l’assistance, la fameuse qacida Biladi (ma patrie) du poète de la révolution et chantre de l’Algérie,Moufdi Zakaria. Elle a ensuite exécuté en chorale et en solo, un bouquet de chants religieux «medh» puisés du patrimoine arabo-musulman dont la fameuse Sallou aâla ennebi, reprise en chœur par un public très réceptif et qui accompagnait la troupe par des claquements de mains qui ont conféré une ambiance de spirituelle communion dans la salle.
La troupe Al-Anouar a clôturé sa prestation avec La Flamme de l’Islam, une chanson glorifiant, dans les langues française et espagnole, les valeurs universelles de l’Islam, et qui a été chantée sur un air de musique orientale, une tendance très en vogue au sein de l’inchad, ces derniers temps. Lui succédant sur scène, la troupe marocaine de Saïd Belkadi a, d’emblée, frappé par la consistance bien étoffée de son orchestre alignant des instruments de musique universelle aux côtés d’instruments traditionnels. Pour cette troupe il est clair que la question de l’accompagnement instrumentiste de l’Inched ne se pose pas puique «les zaouias qui pratiquent un Inchad sans accompagnement instrumentiste sont très rares au Maroc», selon Saïd Belkadi qui estime qu’il est incorrect de séparer cet art et les musiques spirituelles des zaouias de la musique andalouse car, explique-t-il, ce sont les zaouias qui ont joué le plus grand rôle dans la sauvegarde de cette musique, notamment à l’époque des Almohades, «qui s’est rendue célèbre par son rigorisme se traduisant par l’interdiction des musiques et de bon nombre de genres artistiques». Interprétant des qacidate de medh puisées dans des répertoires d’anciens poètes soufis, notamment de celui de Sidi Mohamed el Harraq et de la confrérie «El Darqaouia», cette troupe a donné un aperçu sur un autre style d’inchad, tout aussi prenant et portant l’empreinte de la musique marocaine connue pour son tempo léger, allègre et captivant.
La soirée a été clôturée en apothéose par la troupe «El Rayhane» de Malaisie qui a présenté un genre pour le moins très audacieux artistiquement puisqu’il fait accompagner les qacidate de medh par des percussions de batterie, de drums, claviers et d’autres instruments qui rappellent le jazz bien plus que l’inchad traditionnel. Le public qui découvrait avec surprise et agréable étonnement cette façon de chanter des chants religieux a très bien reçu cette innovation dans la façon de chanter des chants religieux anciens comme Talaâa el badrou aleina, Sallou aâla Mohamed, ce genre de medh qu’il a accompagné en reprenant des refrains en chœur. La troupe El Rayhane a également surpris en interprétant une chanson religieuse sur l’air de la chanson populaire algérienne Ya El Menfi qui fait partie aujourd’hui du repertoire du chanteur algérien Akli Yahyaten.

Par : APS

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