Le Commissariat du festival culturel national de théâtre de marionnettes (FCNTM) a rendu, mardi à Aïn-Témouchent, un hommage particulier au réalisateur Abdennour Zahzah.
Cet hommage a été marqué par la projection, à la maison de la Culture d’Aïn-Témouchent, de son film court métrage "Garagouz" (Marionnette) qui a reçu pas moins de 25 prix de par le monde et en Algérie, notamment au Festival du cinéma arabe d’Oran (2010) où il a reçu le "Wihr d’or".
D’une durée de 20 minutes, ce film traite de la situation de l’artiste en Algérie prenant l’exemple d’un marionnettiste confronté aux multiples tracas et dangers dans la période de la dernière décennie durant l’accomplissement de son travail. Celui de faire plaisir aux enfants d’une zone enclavée.
Cette œuvre, réalisée avec la troupe de théâtre de marionnettes Le petit théâtre de Blida, met en relief les capacités de l’artiste d’aller toujours de l’avant en dépit des problèmes rencontrés en route, notamment la destruction de toutes ses poupées.
"L’aspect d’imagination est mis en exergue car il arrive à présenter un spectacle d’ombre aux enfants qui étaient accaparés par la représentation", a souligné Abdennour Zahzah.
Premier réalisateur algérien à traiter du thème de la marionnette au cinéma, Zahzah a tenté de véhiculer plusieurs messages à travers son œuvre, notamment la passion de l’artiste pour son métier, a signalé un participant lors des débats.
Qualifiant ce film de "cadeau pour les marionnettistes", Kada Bensemicha de Sidi Bel Abbès, a précisé avoir rencontré "ces même difficultés durant les années quatre-vingt-dix". Dans une déclaration à l’APS, le réalisateur Abdennour Zahzah a précisé que le scénario du film a nécessité une durée d’une année, le texte étant prêt depuis 2006. Cette œuvre a été primée en Italie, en France, en Espagne, en Angola, en Tanzanie, en Corée du Sud, aux Emirats Arabes Unis et au Canada, a-t-il rappelé.
Cette troisième Journée du festival a été marquée également par la présentation des travaux en concours des troupes de Chlef Arais Damou et de Sidi Bel-Abbès Adhim Fatiha qui ont traité de thèmes respectifs de "Qouat el aql" (La force de l’esprit) et "El bourtouqala ezzerqae" (L’orange bleue).