Le Midi Libre - Culture - Takna et Fadjr Ibliss pour la 3e journée
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Edition du 6 Septembre 2012



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MOSTAGANEM, 45e Festival du théâtre amateur
Takna et Fadjr Ibliss pour la 3e journée
6 Septembre 2012

Les pièces Takna et Fadjr Ibliss, interprétées respectivement par les troupes Imenyaen de Tizi-Ouzou et Errisala al Fanya de Sidi Bel-Abbès, à la maison de la culture Ould-Abderahmane-Kaki plantent le décor de thématiques sombres sur fond d’histoires d’amour et de morts violentes.

La 45e édition du Festival du théâtre amateur de Mostaganem a vécu, mardi, sa troisième journée. Cette dernière a vu l’interprétation sur les planches de deux tragédies Takna et Fadjr Ibliss, ces deux pièces sont en compétition pour le grand prix du Festival.
Ces pièces interprétées par les troupes Imenyaen de Tizi-Ouzou et Errisala al Fanya de Sidi Bel-Abbès à la maison de la culture Ould-Abderahmane-Kaki plantent le décor de thématiques sombres sur fond d’histoires d’amour et de morts violentes, rapporte l’APS. Ecrite et mise en scène par Mkrab Lyes, Takna, en langue amazighte, relate l’histoire de Ghenima, une femme qui sombre dans la folie après l’assassinat de son mari journaliste.
Une pièce centrée sur le délire de la veuve et l’incapacité de sa famille à l’aider. Le texte lyrique use, selon l’APS, d’un "vocabulaire ancien et proverbial rendant parfois assez difficile sa compréhension pour le public non averti."
Le titre de la pièce évoque la "rivale" de Ghenima, Nedjma, en référence à l’œuvre de Kateb Yacine et à l’identification de ce personnage avec l’Algérie pour l’amour de laquelle Achour, le mari, a été assassiné.
La mise en scène alterne, quant à elle, entre moments réels évoquant les tentatives de la famille de soigner Ghenima et tableaux symboliques représentant l’espace de la folie où l’héroïne croit retrouver son défunt mari.
La troupe Imenayen participe pour la cinquième fois au Festival du théâtre amateur de Mostaganem où elle a déjà obtenue des distinctions, dont le troisième grand prix lors de la 38e édition rapporte l’APS.
Fajdr Ibliss, deuxième pièce à être présentée lors de cette troisième journée, met en scène un couple, Fayed et Badrana, menacé d’être exécutés à l’aube par les membres de leur village à cause du soupçon d’adultère qui pèse sur la femme.
"Dans une atmosphère d’attente angoissée, les deux personnages tentent de trouver une échappatoire tout en s’accusant mutuellement de la situation dans un jeu d’amour/haine qui les mènera à la mort."
Sur un texte de l’auteur palestinien, Ghanem Ghennam, la mise en scène de Ben Salem Mohammed El Bachir se distingue par l’utilisation des "flash-back" une technique inspirée du cinéma, pour éclaircir certains éléments de l’histoire de ce couple
En plus de ce procédé, Ben Salem Mohammed El Bachir a privilégié l’expression corporelle pour aborder de manière subtile des thèmes tabous comme le viol et le suicide en tentant de préserver la sensibilité du public.
Fadjr Ibliss a été plusieurs fois primée, informe l’APS, la dernière distinction datant d’avril 2012 au Festival du théâtre de la jeunesse de la ville de Perm en Russie où l’actrice El Anes Amina a reçu le meilleur prix d’interprétation féminine.
En marge des représentations, une conférence a été donnée par le journaliste et dramaturge Bouziane Ben Achour sur l’œuvre et la vie de Kateb Yacine.
L’acteur algérien, Sid-Ahmed Agoumi, a interprété à cette occasion un morceau choisi d’une des pièces les plus célèbres de Kateb Yacine, Le cadavre encerclé ainsi que des poèmes de son premier recueil Soliloque publié alors qu’il avait juste 16 ans.

Par : Rosa Chaoui

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