Le Midi Libre - Culture - Akbou accueille la 8e édition
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Edition du 12 Août 2012



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Festival du théâtre amateur
Akbou accueille la 8e édition
12 Août 2012

La 8e édition du Festival du théâtre amateur d’expression amazigh, a été entamée, jeudi soir à Akbou, par la présentation d’une pièce fétiche, la Jarre, écrite par le dramaturge Italien Luigi Pirandello et traduite et adapté en berbère par le dramaturge, feu Abdellah Mohya, qui manifestement a captivé le public.
Mise en scène par Kaoudj Toufik, de l’association Uqtaan de Tizi-Ouzou,
et campée par une douzaine de jeunes comédiens, « la Chronique », dépeint des tableaux incongrus du quotidien des villageois kabyles, poussés jusqu’à la caricature, voire au surréel, dans leur expression.
La trame se noue essentiellement autour d’une jarre, une grande jarre, qui dans la tradition villageoise, sert à emmagasiner toute la récolte d’huile d’olive de l’année. Aussi sa préservation et les soins à lui apporter sont de rigueur, et le moindre manquement à son égard, peu prendre des allures de drame familial.
En l’espèce Dda Brahim, qui en a fait l’acquisition de façon distraite
au marché a dû l’apprendre à ses dépends. Son immense cruche
était tout bonnement fissurée et ne pouvaient logiquement contenir son huile.
En tâchant de la remettre en état, il s’est compliqué l’existence allant jusqu’à s’y retrouver prisonnier.
Une effroyable et affreuse galère, s’ensuit, ameutant tout le village, qui subitement se retrouve interpellé, dans tous ses démembrements sociaux, chacun rattrapé, d’une façon ou d’une autre, par la négligence envers la jarre.
C’était en fait le destin commun, qui s’était fissuré.
Une chronique très bavarde, sur les comportements égoïstes et farfelus
de quelques individus sur l’état et la prospérité du village, symbolisé par
la cruche. Et l’échec de l’un impacte le sort de toute la communauté. Livré dans un langage, cru et recherché, propre à Mohya, la pièce a fait mouche, au grand bonheur du public, déjà sous le coup de l’émotion après les moments poignants
consacrés, avant le début du spectacle à l’évocation de Boubekeur Makhoukh, une figure de proue du théâtre professionnel national, à qui les organisateurs du festival ont tenu à rendre les hommages.
En plus des témoignages livrés par ses amis proches, notamment Omar Fetmouche, directeur du théatre de Béjaïa, Mohamed Stiti, réalisateur au theatre d’Annaba, et la dramaturge Hamida Aït-El-Hadj, l’hommage a été appuyé par le déroulement d’un patchwork, des pièces phares, produite par le défunt dont Hafila Tassir et Les martyrs reviennent cette semaine, produites par la coopérative théâtrale Abdelmalek-Bouguermouh d’Ifri-Ouzellaguène.
Beaucoup d’émotion pour cette levée de rideau qui, d’ores et déjà, préfigure du succès de ce rendez vous, programmé une semaine durant. Le public y a assisté
massivement, révélant une salle de spectacles trop exiguë. Beaucoup
d’amateurs et de passionnés de théâtre n’ont pu accéder à l’intérieur de la salle, si bien que d’aucuns songent éventuellement à organiser les spectacles de plein air.

Par : APS

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