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Edition du 23 Juillet 2012



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Hommage à Taleb Rabah à la salle el Mougar
Un signe de reconnaissance
23 Juillet 2012

Une série d’hommages est consacrée aux maîtres de la musique algérienne depuis déjà plus d’une année. Des clins d’œil à ces artistes qui ont marqué le patrimoine culturel, dont le ministère de la Culture tient à leur rendre hommage avant leur disparition. Parmi ces jubilés, nous avons eu la chance de voir des artistes ayant disparu de la scène musicale, à l’instar de la chanteuse Saloua, les chanteuses kabyles Cherifa, Nouara et Djamila ou encore Amar Lachab. Des artistes méconnus de la nouvelle génération qui ont pourtant ouvert les portes des arts à l’Algérie indépendante.

Ainsi, pour rester fidèle à cette tradition d’hommage et pour ne pas oublier d’autres piliers de la culture algérienne, le ministère de la Culture organise une soirée en hommage à l’artiste kabyle Taleb Rabah, ce jeudi 26 juillet 2012 à partir de 22 heures à la salle El Mouggar.
Parmi le programme de la soirée, il y aura en ouverture l’Orchestre musical dirigé par Salem Kerrouche, la projection d’un film documentaire sur la vie et le parcours de Taleb Rabah puis une série de chansons du réprtoire de Taleb Rabah interprété par la nouvelle génération de chanteurs comme Kenza, Mouloud Habib, Nouria, Taleb Tahar et Rachid Koceila. Enfin, la soirée sera clôturée par la remise de plusieurs cadeaux honorifiques à Taleb Rabah.
Auteur-compositeur-interprète algérien d’expression kabyle, Taleb Rabah est né en 1930 au village de Tizit qui est juché au sommet d’une colline dominant la vallée d’Ifferhounène à Aïn el Hammam (Michelet) en Kabylie. Il a vécu son enfance au village jusqu’en 1950. À 20 ans, il entreprend son tout premier voyage en Moselle en France. C’est en observant un guitariste d’origine mozabite nommé «Hamid Ou M’zabi» dans l’entourage, accompagnant certains chanteurs déjà connus à l’époque tels que Slimane Azem et Cheikh El Hasnaoui, qu’il s’intéresse à la musique et au chant, s’y lançant à partir de 1955 ; il participe à l’émission d’amateurs à Radio Paris, dirgée par Amraoui Meyssoum entre autres, avant d’entamer sa carrière professionnelle, dont l’activité s’étendra jusqu’à la fin des années 1990.
Sa carrière s´est distinguée au cours de sa longue carrière par une riche création de chansons de type traditionnel. Il a entamé la réalisation de son œuvre à partir de 1958, accumulant des tubes traitant de la vie sociale et des valeurs de la société en général.
Sans travail fixe en Algérie, il est obligé de s´expatrier en France où il travailla jusqu´à la retraite.
Fils de paysan confiné dans les monts aux terres schisteuses. Il gratta la terre aux côtés de son père puis émigra en France où il travailla comme ouvrier dans une usine de sidérurgie à Rombès, en Moselle, de 1950 à 1956. Taleb Rabah a pris le temps de fréquenter une école à Hagondange, toujours en Moselle. La Guerre d’indépendance le rattrape tout comme les jeunes de son âge. Aussi, sur ordre du FLN, il abandonne son travail et rejoint Paris. En 1956, il intègre la Fédération de France du FLN comme chef de groupe et ce, jusqu’en 1962. Il enregistre sa première chanson intitulée Ayemma yemma et participe à des émissions radiophoniques dès 1955. En 1959, il enregistre chez Barclay son premier microsillon Ifuk ezit di imesbah puis un autre avec Taâldjets, puis suivent Ouyak Abnadem et Slamiw el khir. Taleb Rabah intègre la RTA où il travailla au cachet ; il enregistre la majeure partie de ses chansons chez Oasis. Les années 60 et 70 furent pour l’artiste les années d’or; Taleb Rabah composa alors plus de 150 oeuvres.
Ont peut citer, entre autres, Tsnadigh af zahriiw, Yenza nif yenza et A Yism aazizen a Micheli, Ayaghriv yedjane tamurt. Taleb Rabah a chanté l’exil, la guerre, la souffrance et aussi la joie. Il avait côtoyé la plupart des artistes de l’époque tels Akli Yahiatène, Slimane Azem, Oukil Amar, Salah Saâdaoui, Hsissen, Mustapha El Anka, Mohamed El Djamoussi et aussi Mahmoud Aziz et Abdelhamid Ababsa. Beaucoup de chanteurs comme Idir, Aït Menguellet, Tacfarinas, s´inspirent de ses chansons, Taleb Rabah est toujours vivant. Aujourd’hui il vit en retraité, entre la France et l’Algérie.
La jeune génération de chanteurs sauront, sans aucun doute, ce jeudi, rendre un hommage mérité à celui qui portait l’Algérie et la Kabylie au coeur.

Derniers albums de Taleb Rabah :
Thagourssa.Taleb Rabah - févr. 2009.7 Titres - Musiques du monde
Titres de Taleb Rabah les plus écoutés
- Thagourssa
- Nougrad dhilkoum
- Ledmed levri
- Lllah ellah yalmouminine
- Aachagh esthihoudith
- Aïemchach

Par : Kahina Hammoudi

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