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Edition du 12 Mai 2012



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Mohamed Tahar Aïdaoui :
Un mangaka… spécial !
12 Mai 2012

Pour commencer, la photo de l’article est là pour rappeler à notre invité qu’il n’a plus la classe sans ses cheveux. Il a (avait à vrai dire) de longs et beaux cheveux doux et soyeux. Il nous vient tout droit des magnifiques plaines fertiles de Kouba.

Le chevalier Mohamed Tahar Aïdaoui dit «Natsu», armé de ses crayons et ses dessins, auteur du manga «Degga» a accepté sa quête et a pu triompher du méchant dragon que je suis en répondant à toutes mes questions avec beaucoup d’humour. Je vous laisse apprécier de suite !

Natsu, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Sartre a dit une fois : «Si je devais me présenter, je présenterais…» Non, je déconne, je ne lis pas Sartre.
Hallo, ich bin Natsu, «min mawalid 1981 ?, je suis médecin malgré moi, et auteur de bandes dessinées malgré «eux», illustrateur «min dak», je m’intéresse aussi à l’animation 2D ou 3D et j’espère pouvoir en faire prochainement.

Comment est née ta passion pour le dessin ?
Ah, c’était un accouchement très agréable, je n’ai pas souffert, et j’ai eu le plus beau des bébés ! (A en croire les mères qui parlent de la naissance de leurs gosses, aucun accouchement n’est douloureux…)
Quand j’étais gosse, j’adorais lire les livres illustrés pour enfants, un peu pour l’histoire mais beaucoup plus pour les dessins, et forcément, quand on aime quelque chose on tente de la reproduire ou d’en faire autant, et cette attitude n’a pas changé quand j’ai découvert les bandes dessinées ! A côté de ça, c’était aussi une sorte d’admiration pour les formes et les courbes (pas des femmes, j’étais gosse) des animaux en tout genre, c’était si varié et j’adorais retracer tout ça moi même sur un papier ou un mur !

Qu’est-ce qui t’a poussé à t’orienter vers le manga ?
J’ai grandi avec les animations japonaises tirées des mangas. J’aime ce genre plus que les autres, et la façon d’en faire me convient mieux. J’aime raconter beaucoup en peu de temps,  j’aime m’étaler sur certains détails qui prendraient 3 pages sur un manga et 2 cases sur un autre genre de BD. Rajoute à ça les codes et caractères graphiques avec lesquels je me sens plus à l’aise qu’un comics US par exemple.
Est-ce que ton évolution au dessin n’était pas au dépens de tes études ?
Je juge ne pas avoir évolué assez en dessin à cause de mes études, même si je ne les ai pas senties passer. 7 ans c’est long, et durant ce temps je dessinais dès que je pouvais, même durant les gardes sur les ordonnances, mais ce n’était pas suffisant, j’aurais aimé ne faire que ça, ou me perfectionner aux beaux- arts, par exemple.

Parle nous de Degga, de comment a germé l’idée jusqu’à la publication dans les bacs…
Degga était à la base une BD pour déconner entre potes, le but était de trouver un thème DZ et d’en faire un manga drôle, une sorte de défi proposé par un ami et collègue après avoir lu une BD vite vite sur le milieu médical, genre, «peux-tu raconter autre chose que l’hôpital ?». J’ai pensé à l’Aid El Kbir, les idées connes et délires sont venues rapidement, vu qu’on en a tous vécu plein de trucs fun lors des Aïd avec les moutons, etc. Honnêtement, je ne pensais pas publier ça un jour ! Quand j’ai rencontré Sayan, l’éditeur de Z-Link, à qui je dois vraiment beaucoup, et que je remercie d’ailleurs, je lui ai montré des échantillons de ce que je faisais, Degga y compris, ça lui a plu et a voulu la publier sur le magazine Laabstore, j’avais un peu peur que les gens n’adhèrent pas à mon humour, mais j’avais tort, les lecteurs ont aimé et j’en étais content.

J’ai entendu dire qu’un second tome de Degga est disponible, tu nous en spoiles un bout ?
Il ne l’est pas encore, il le sera inchallah en octobre, on y trouvera le même délire du 1er, des parodies de mangas et jeux vidéo connus, et on découvre un new perso, une sorte de mouton cyborg qui vient du futur pour une mission
spéciale !

Que conseillerais-tu aux dessinateurs amateurs qui ont envie d’aller de l’avant et d’évoluer ?
Que ce n’est ni tout rose ni que du bonheur, il y a le stress et la pression des éditeurs, des délais à respecter, la flemme et les manques d’inspiration, vous serez souvent pauvres durant de longues périodes, vous serez des glandeurs aux yeux de beaucoup de personnes, mais ça vaut trop la peine de tenter le coup, si c’est vraiment ce que vous rêvez de faire, ben il ne faut pas hésiter une seconde, et si vous avez la chance d’intégrer une école ou des formations de dessin ou carrément BD/animation, foncez … Et inscrivez-moi avec vous ou parrainez moi, je sais pas ! Soyez cool …


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