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Edition du 12 Mai 2012



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Elhadi Elhassar : artiste-peintre, musicien…
12 Mai 2012

Jeune trentenaire, originaire d’Algérie, Elhadi Elhassar vit en France afin de poursuivre ses études et s’adonner à ses passions : la musique et la peinture.
Il participe en 2011 à l’émission X Factor France avec Bran’ Nu Vibe, un groupe qui séduira le public très rapidement et fera tomber sous son charme l’ensemble des membres du jury, spécialement Christophe Willem.

Bonjour, peux-tu présenter Elhassar Elhadi à nos lecteurs ?
Bonjour ! Je m’appelle Elhadi Elhassar, je viens de faire mes 30 ans, je suis Oranais, originaire de Tlemcen. Je suis auteur compositeur, interprète et aussi illustrateur – artiste peintre, diplômé ingénieur en informatique à Oran et d’un master en conception multimédia à Lyon. Je viens de m’installer à Paris récemment.

Comment est née cette passion pour l’art ?
Très tôt, elle s’est manifestée sous plusieurs formes. D’abord par le dessin ; j’ai fait mes premières bandes dessinées à l’âge de 8-9 à 10 ans. J’ai ensuite fait du football en club pendant 7 ans (Asmo – RGCO, sélections régionales), tout en restant branché avec les sons et la musique. Je me suis mis à chanter très tôt, j’ai ensuite appris à jouer de la guitare tout seul dès mes 13 ans.

Parle-nous de ta carrière artistique…
Je n’emploierais pas le terme carrière, je dirais plutôt «parcours». J’ai formé mon premier groupe dès l’âge de 17 ans au lycée, «The Cave», parce qu’on répétait dans une cave.
Le style était plutôt porté sur le grunge et le hard rock où l’on reprenait des titres de Creedence ou Alice in chains par exemple. On a fait plusieurs galas – à l’époque c’était la mode des galas – pendant un an.
J’ai ensuite formé avec des copains le groupe Amnesty. On faisait beaucoup de metal, heavy ou même du death, ainsi que d’autres genres qu’on explorait. Le style a vite évolué vers du progressif puis vers le jazz/fusion.
Puis après, grosse période de recherche personnelle et d’improvisation totale avec des potes à moi aux percussions et moi à la guitare, mandole, oud, gumbri, percussion… didgeridoo.
Ayant toujours été extrêmement sensible à plein de style différents : Le groove, soul, reggae, jazz, funk, diwane, musique traditonnelle, le trip hop, hip hop, rai, bossa, j’écoutais de tout, ça partait dans tous les sens, mais toujours dans un esprit de recherche et d’amour pour ce que je découvrais comme sonorités et ce que ça provoquait comme sensibilité chez moi.
Pendant tout ce temps-là, je me remettais à dessiner et penser à créer mon univers fait de sons et d’images illustrées.
J’ai ensuite intégré l’orchestre Hadra universelle, groupe très orienté Jazz/fusion et diwane avec lequel j’ai fait plein de scènes et avec lequel on a commencé à enregistrer notre premier album, j’ai malheureusement (ou heureusement) dû partir en France pour compléter mes études par un master.
Durant cette année, je commençais à explorer la peinture et à transformer mes croquis en toile, je venais de découvrir les joies de la peinture à l’huile et l’exaltant processus de conception, réflexion, mise en œuvre d’une peinture.
J’ai donc continué mon parcours à Lyon où j’ai rencontré Lisa, Lionelle et Stéphane, qui, eux faisaient partie d’un groupe de gospel lyonnais «Gospel Colors», on a décidé au cours d’un bœuf de former Bran’ Nu Vibe, avec une guitare et 4 voix. J’intégrais aussi différents projets en parallèle.

Tu as eu un passage remarqué avec ton groupe «Bran’NuVibe» à X Factor France 2011. Raconte-nous cette expérience…
L’idée était celle de mon cousin Nassim, qui nous avait inscrits sans nous le dire, je n’étais pas chaud du tout pour aller dans ce genre d’émission (en plus, je devais me séparer de ma guitare !), du coup, chaque étape pour moi était la dernière.
Mais je me suis laissé aller et je dois dire que ce fut une expérience très riche, elle m’a permis d’avoir une notion précise sur le monde de la télévision, des caméras, même si je continue à ne pas être totalement à l’aise en face d’elles…
ça nous a aussi offert de la visibilité et un souvenir musical inoubliable avec le groupe.

Ce tremplin t’a-t-il aidé à te promouvoir sur la scène musicale française ?
Ca nous a permis d’avoir une visibilité certaine, on a même pu participer à la première partie du colosse qu’est Bilal (New soul US)  au festival original de Lyon, ainsi que d’autres scènes. On a ensuite enregistré trois compositions qu’on a mises sur notre MySpace.
En tant qu’Algérien, comment peut-on évoluer dans le domaine artistique à l’étranger ?
Je pense que chacun peut y trouver son compte à partir du moment où on a un minimum d’ouverture d’esprit et de respect pour les autres cultures. La recherche et le mélange peuvent, en plus de notre algérianité bien marquée, donner des choses très intéressantes.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Mon premier, à court terme, est de faire une exposition de mes peintures. Je continue à faire des collaborations musicales. Mon principal projet à long terme est d’enregistrer toutes mes compositions dans un album entièrement illustré, mon premier inchallah….

Si tu as un conseil à donner aux jeunes artistes algériens, quel serait-il ?
Curiosité et travail, respect au sens très large, recherche personnelle indispensable, la foi musicale et autre.


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