Le Midi Libre - Culture - Djet Y Ba : "Il nous faut créer un projet d’ouverture culturelle"
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Edition du 28 Avril 2012



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Djet Y Ba : "Il nous faut créer un projet d’ouverture culturelle"
28 Avril 2012

C’est à la faveur de rencontres de voyages que quatre musiciens se sont réunis autour d’un même projet musical. Issus de différentes cultures ; griotte, algérienne, française et brésilienne, ces férus de musique ont eu l’excellente initiative de brasser leurs origines respectives et d’en faire une force.
Formés dans le rap, la chanson à texte, l’afro beat et les rythmes afro-américains, ces jeunes talents ont créé une fusion acoustique d’un univers atypique, mêlant slam, guitares africaines et des rythmiques cosmopolites. Du français à l’arabe, en passant par le wolof, ces mélomanes s’adressent à un public multiethnique.
Le groupe Djet Y Ba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est avant tout la rencontre du Sénégalais Ibnou N’Diaye (composition/guitare/chant), de l’Algérien Djamel Aldjamil (composition/chant), du Français Swami (composition/guitare/chant) et du Franco-Vietnamien Thibaut Guériaux (percussions/composition/chant). Groupe qui a bien voulu nous accorder une inteview.
Vinyculture : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre formation ?
Djet Y Ba : Notre groupe est né d’une rencontre au Sénégal de Swami et d’Ibnou. Une rencontre en Algérie de Djamel et Swami et d’une réunion à Paris où Thibaut nous a rejoint. Les talents de chacun se sont très vite mélangés pour créer cette fusion acoustique qui est un pont entre nos différentes cultures.

Que signifie Djet Y Ba ?
«Corps et âme» dans une langue d’ancienne Egypte.
À l’écouter, votre musique semble être un engagement socioculturel, humain et humaniste, le ressentez-vous ?
Merci, au fond, être musicien est déjà un engagement en soi sur le plan humain. Créer un projet d’ouverture culturelle à l’heure où la France a du mal à accepter son propre métissage c’est évidemment un engagement socioculturel, humaniste… mais Djet Y Ba c’est avant tout des chemins de vies d’artistes qui se croisent et décident de créer ensemble un univers musical où chacun de nous se retrouve au-delà des disparités linguistiques et culturelles. Faire de nos différences une richesse, c’est bien sûr un message important comme de mettre en avant des valeurs communes à toute l’humanité : l’écologie , la spiritualité, le droit des femmes, le droit de circuler librement…

Dans Khouya, on ressent un ras-le-bol de l’immigration. «Inchallah» et «St Louis» sont des appels d’union et de tolérance. Qu’est-ce qui vous inspire dans cette écriture ? Et qui écrit les textes ?
Les textes sont écrits par chaque chanteur dans sa langue et les compositions partent d’idées des uns et des autres où chacun y rajoute sa couleur. Nous nous inspirons de nos vies quotidiennes, de nos voyages et expériences.
Swami a fait beaucoup de scènes slam, Ibnou vient d’une famille de griots sénégalais et Djamel du hip hop algérien. Les styles de chacun s’accordent aux idées des autres. Nous composons de manière assez instinctive et l’écriture vient nourrir et imager cette créativité musicale. L’appel à l’union et la tolérance bien sûr, mais aussi un certain regard sur l’immigration et l’exil et l’échange qui naît de cette mixité.

Après près de 5 ans d’existence et quelques scènes, quels sont vos projets ? Un album et une tournée peut-être ?
Des concerts toujours et encore…

Que peut-on vous souhaiter ?
Des concerts, des concerts, des voyages… des rencontres… de trouver un écho à nos chansons… partout où nous allons…

Merci de nous avoir accordé un peu de votre temps…
Merci de vous intéresser à nous…
Vous pouvez écouter leur musique ici : http://www.myspace.com/djetyba


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