Le Midi Libre - Culture - H’na l’moujat…une vague d’espoir
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Edition du 6 Mars 2012



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Centre culturel français d’Alger, Exposition-lecture d’Arezki Larbi et Mariette Navarro
H’na l’moujat…une vague d’espoir
6 Mars 2012

Dans le cadre de la 9e année du programme Noir sur Blanc Sétif-Lyon-Alger, le peintre algérien, Arezki Larbi, présente du 8 au 29 mars à l’institut français d’Alger son exposition « H’na l’moudjat » (Nous les vagues) réalisé d’après le texte de la poétesse Mariette Navarro.

À partir du poème de Mariette Navarro Nous les vagues, Arezki Larbi nous propose une réflexion graphique et calligraphique qui est menée sur ce que « nous » veut dire, dans ces deux langues sœurs que sont
l’arabe et le berbère.
Recopié autant de fois que le permet la salle d’exposition, répété comme se répètent le sac et le ressac de la mer, ce texte est, de l’aveu de son auteur, « la mise en forme du flux et du reflux des espoirs et des convictions, en commençant par le gonflement des poitrines (…) jusqu’à la fragilité du dernier souffle ; [une réflexion sur] l’imaginaire de l’actioncollective et (…) peut-être aussi, une histoire
d’amour. »
Le texte de Mariette Navarro est le fruit d’une résidence d’écriture en Algérie en 2009. Et c’est à ce moment-là que l’association de Lyon Gertrude II, partenaire des deux associations algériennes Chrysalide d’Alger et Perséphone de Sétif, avait proposé au plastitien algérien, Arezki Larbi, nous offrir une autre vague artistique. Les deux artistes seront ainsi pour cette nouvelle année réunie une seconde fois ce jeudi 8 mars autour pour le vernissage une lecture publique de Nous les vagues.
Avec cette proposition plastique, Arezki Larbi, fera écho à la poésie de l’écrivaine Mariette Navarro.
H’na l’moujat « …c’est comme un recommencement de vagues. Un texte nécessaire. Un texte à recopier jusqu’à épuisement du temps imparti par l’espace à dire », annonce le peintre.
Recopier, c’est se relire et redire un texte qu’on aime, c’est le traduire dans ses langues de cœur et de sang, ici en Algérie, la langue berbère et la langue arabe.
Il s’agit d’un travail graphique basé sur une calligraphie libre en berbère et en arabe du poème renversant de Mariette Navarro : Nous les vagues, qui est réécrit autant de fois qu’a nécessité la bande écrite, et qui fait le tour de la salle d’exposition.
Une réécriture qui se veut comme une rumeur sur laquelle vient s’inscrire plus nettement le texte en français, avec des évidences de certains mots et vers.
Tel qu’il est écrit dans la graphie française et pour celui qui connaît l’arabe, le titre prend alors trois sens : « Ici, les vagues», « Nous les vagues » et « Paix des vagues ».
« Nous les vagues » … est une exploration de ce que « nous » veut dire, à travers cinq parties, qui sont autant d’états d’un groupe, de sa force et de ses convictions. « Nous les vagues » est un texte sur l’imaginaire de l’action collective. C’est l’histoire d’un mouvement, avec ses contrariétés et ses évidences », déclare quant à elle la poéstesse Mariette Navarro.
Ainsi, avec son texte Nous les vagues la poétesse tente de mettre en forme sur la page le flux et le reflux des espoirs et des convictions, en commençant par le gonflement des poitrines et en allant jusqu’à la fragilité du dernier souffle. Il s’agit peut-être, aussi, d’une histoire d’amour...
Il est à noter que Noir sur blanc 2012, est la neuvième année d’un programme innovant de recherches, de formations et de créations contemporaines partagées, mises en œuvre depuis 2003 par trois équipes d’artistes indépendants : Chrysalide (Alger), Perséphone (Sétif) et Gertrude II (Lyon).
C’est un réseau d’artistes qui s’engage, depuis 2003, à promouvoir la création contemporaine et à favoriser le développement de leurs recherches et de leurs créations : théâtre, slam, cinéma, arts plastiques, littérature.
Tout au long de ces années d’expériences, de collaborations, d’échanges artistiques et de résidences de création, noir sur blanc affirme ses choix face au paysage artistique contemporain, en France et en Algérie.
Noir sur blanc, le seul programme artistique qui réussit de manière durable, entre la France et l’Algérie, depuis « El Djazaïr, une année de l’Algérie en
France » en 2003.

Par : Kahina Hammoudi

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