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Edition du 19 Octobre 2011



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Le Carnet du Midi
19 Octobre 2011

Les pionniers de l’industrie du cinéma
Auguste Lumière, né ce jour à Besançon, est un ingénieur français qui a joué un rôle primordial dans l’histoire du cinéma et de la photographie avec son frère Louis. Auguste et Louis sont souvent désignés comme les frères Lumière. Les frères Lumière ont déposés plus de 170 brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie. Ils sont à l’origine de la commercialisation des plaques photographiques instantanées en 1881. La vente de ces plaques dites Plaques Etiquettes-Bleues fera leur fortune. Ils sont à l’origine du Cinématographe qui lance définitivement l’industrie du cinéma en 1895. Ils sont à l’origine de l’obtention de la couleur sur plaque photographique en 1907. La première projection publique des Lumière a lieu le 28 décembre 1895 au Salon indien du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris.Le prix de la séance sera fixé à 1 franc.Auguste et Louis Lumière ont mis au point et commercialisé le premier procédé industriel de photographie couleur : l’autochrome.
Les frères Lumière étaient des touche-à-tout. Ils inventèrent également la plaque photographique sèche, la photographie en couleur (1896), la photostéréosynthèse (procédé de photographie en relief, 1920) et le cinéma en relief en 1935 (par le procédé des anaglyphes). Ils ont également perfectionné la croix de Malte, système qui permet à une bobine d’avancer par intermittence. Cette invention est toujours utilisée de nos jours. En 1995, pour la célébration du centenaire de l’invention du cinéma, la Banque de France voulut honorer les frères Lumière en imprimant le nouveau billet de 200 FF à leur effigie. L’Amicale des Réseaux Action de la France Combattante protesta : «Les frères Lumière nous inspirent un profond mépris. Ils ne peuvent être honorés sans outrager les victimes de la collaboration.» Il décède en 1954.


1937 Une téméraire
Marilyn Bell, nageuse née ce jour à Toronto au Canada, est une nageuse. Elle a dix-huit ans quand elle se glisse dans les eaux froides du lac Ontario et franchit à la nage les 32 miles (51,5 km) qui séparent Youngstown (New-York) de la rive Ouest de Toronto. Accompli par une jeune femme de 16 ans, cet exploit fascine le pays tout entier. Des reporters du Toronto Star et du Toronto Telegram en viennent même aux coups alors que la nageuse se débat contre les lamproies et s’étouffe presque dans les eaux huileuses. On pardonne à son instructeur, Gus Ryder, d’avoir refusé de la retirer du lac alors qu’elle semble frôler l’inconscience.
Elle devient ensuite la plus jeune personne à traverser à la nage la Manche et le détroit Juan de Fuca, mais rien ne peut égaler l’euphorie de la foule qui l’attend à Toronto lorsque, 20 heures et 59 minutes après son départ, elle touche faiblement le mur qui marque la fin de son parcours. On a dit de Bell qu’elle avait accompli l’exploit canadien par excellence : celui d’un individu qui, inébranlable et déterminé, refuse de plier devant les éléments.
La vogue des traversées de lac allait plus tard amener plusieurs nageurs marathoniens à égaler son exploit et à franchir plus rapidement la même distance, mais aucun ne connut la gloire de ce qui fut l’événement de la décennie. À la grande joie du public qui l’adule et la couvre de cadeaux, Marilyn Bell est une héroïne modèle : humble, intelligente, reconnaissante et charmante. Elle quitte les feux de la rampe aussi abruptement qu’elle y est entrée, auréolée de gloire.

1943 La glaise sa passion, Rodin son amour
Camille Claudel est une sculptrice française, sœur du poète et écrivain Paul Claudel. Elle est également connue pour la relation passionnelle et tumultueuse qu’elle a entretenue avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné. Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique en 1913, la murant dans le silence le plus total lui a donné une aura égalant son génie. Depuis l’enfance, Camille est passionnée par la sculpture et commence très jeune à travailler la glaise. Elle doit affronter la très forte opposition de sa mère, laquelle aura toujours une violente aversion pour cet art qui passionne son aînée. Auguste Rodin remplace Alfred Boucher pour son cours de sculpture qu’il donne au groupe de jeunes filles. Ainsi Camille et Rodin font connaissance. Très vite, la connivence puis la complicité artistique s’installent ; devant le génie de Camille, l’originalité de son talent et sa farouche volonté, Rodin ne résiste pas longtemps. Comprenant que le monde de l’art continuera à ne voir en elle que l’élève de Rodin, Camille Claudel décide de quitter celui-ci. Les dix années qui suivront seront les plus productives de sa carrière. Camille défie la morale sexiste du monde de l’art de l’époque en sculptant le nu avec la même liberté que les hommes. Elle meurt le 19 octobre 1943 d’un ictus apoplectique, vraisemblablement par suite de la malnutrition sévissant à l’hôpital, où elle était internée, à l’âge de 78 ans.


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