Une exposition artistique ayant pour thème "Cultures en communication" invite, depuis mardi à Oran, les passionnés d’arts plastiques à découvrir le talent de la jeune artiste Atika Benanteur. Une trentaine d’úuvres sont présentées dans le cadre de cette manifestation culturelle qui se tient jusqu’au 28 juillet au Centre d’études maghrébines en Algérie (CEMA) sous l’intitulé générique "Humanista" symbolisant l’universalité des cultures.
La richesse du patrimoine algérien et d’autres pays, à l’image de la Palestine, est mise en relief à travers les tableaux conçus à partir de produits naturels locaux, tels le foin, le sable, le palmier et les noyaux de dattes. Une de ces créations, Le Berceau, un dessin représentant une colombe blanche couvant, dans son nid, quatre oeufs, ce qui évoque, selon l’artiste, le berceau des civilisations. La culture palestinienne, ayant une portée symbolique représentée par l’emblème national, la branche de l’olivier, la robe traditionnelle et la koufiyeh (foulard), est mise en exergue par l’artiste qui, au travers d’un tableau intitulé L’Amour de la Patrie, dédie son œuvre à la mémoire du poète Mahmoud Darwich. D’autres œuvres encore, telles la Manifestation et la Génération, reflètent les aspirations du Peuple Palestinien à l’indépendance, à la dignité et à la liberté. Pour mieux décrire la diversité du patrimoine algérien, l’auteur a utilisé des habits traditionnels et des objets hétéroclites tels les bijoux kabyles, les noyaux de dattes, la djellaba, la toison de mouton, la canne et le couscoussier. Etudiante en architecture et artiste autodidacte, Atika Benanteur, nourrit une passion pour l’art depuis l’enfance quand elle a commencé à toucher le sable, le bois, le gravier avant de s’intéresser aux couleurs. Son épanouissement dans ce domaine, la jeune artiste le doit notamment à sa grand-mère avec qui elle passa la moitié de son enfance, confiant que c’est elle qui lui apprit à "grimper sur un arbre pour scruter l’horizon, à découvrir la nature et les animaux".