Le Midi Libre - Supplément Magazine - La thérapie cognitive élaborée par Aaron T. Beck (psychiatre américain)
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Edition du 5 Juin 2011



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La thérapie cognitive élaborée par Aaron T. Beck (psychiatre américain)
1 Juin 2011

Vers les années 60, Aaron T. Beck (psychiatre américain) élabora une psychothérapie de la dépression prouvant qu’un traitement psychologique pouvait dépasser les résultats obtenus par les antidépresseurs. Plus tard, elle s’étendit au traitement des phobies, attaques de panique, troubles obsessionnels compulsifs (T.O.C), problèmes de couple, boulimie, anorexie et troubles de la personnalité. De nos jours, elle se révèle très utile pour résoudre toute problématique relative au comportement humain (ex : faire face aux dépendances) ou tout simplement pour aider l’individu à réaliser ses buts existentiels.
Elle part du principe que ce ne sont pas les situations en elle-même qui provoquent les émotions et les comportements mais plutôt les pensées automatiques (cognitions) qui nous traversent l’esprit à ces moments-là. Elle a pour objectif de faire repérer les pensées sans fondement réel (distorsions cognitives, convictions, postulats) et de leur substituer des conceptions plus réalistes qui modifieront la perception des événements et permettront de réagir de manière plus adéquate. Les pensées erronées viennent de la perception que l’on a de soi-même et du jugement porté sur ce qui arrive. Cette interprétation des événements dépend de notre système de croyance, elle provoque des conséquences indésirables. Reformuler les croyances irrationnelles permet de changer la nature des réactions émotionnelles (colère, hostilité, tristesse, angoisse, peur, etc.).
Quelques erreurs typiques de pensées (liste non exhaustive) :
• Les pensées «tout» ou «rien». Exemple : «Je n’ai pas réussi cet examen donc, je suis nul» ;
• La surgénéralisation ou généralisation à outrance. Exemple : «Je n’y arriverai jamais», «Les trains sont toujours en retard », «Tout le monde m’en veut»;
• Le déni ou disqualification du positif. Exemple : «C’est un hasard si j’ai réussi», «Oui (quand on vous complimente sur un vêtement) mais c’est une vieille robe, je l’ai depuis longtemps». Cette attitude empêche de jouir des choses agréables de la vie ;
• Le filtre mental ou abstraction sélective. Il consiste à s’attarder sur un détail négatif qui fausse la vision de la réalité, ne retenir qu’un détail et en déduire tout le contexte ;
• Le raisonnement émotionnel. C’est présumer que ce que l’on ressent correspond à la réalité ;
• L’étiquetage consiste en une forme extrême de surgénéralisation et à décrire les gens ou les choses en des termes excessifs, chargés d’émotion. Exemple : «Ce type est un salaud», «Je suis une véritable cochonne». Comme si toute la personne pouvait être assimilée à une chose qu’elle a faite ;
• La lecture de pensées d’autrui. C’est déduire que quelqu’un pense quelque chose de négatif sur soi sans l’avoir vérifié. Exemple : «Il m’a croisée sans me saluer donc il m’en veut»;
• L’inférence arbitraire ou erreur de voyance. C’est s’imaginer un scénario catastrophiste qui a peu de chance de se réaliser et tirer des conclusions sans preuve.
• La personnalisation. C’est l’art de s’attribuer la responsabilité de tout. Exemple : «C’est de ma faute si mes enfants sont turbulents», «Il est malheureux à cause de moi».
Source La santé


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