Le Midi Libre - Culture - « El Nya wa el ananya » ou « Le Roi Lear » revisité
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Edition du 28 Mai 2011



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Boumerdès, ENNAHDA LEMNAILIA
« El Nya wa el ananya » ou « Le Roi Lear » revisité
28 Mai 2011

Ennahda Lemnailiya a présenté «El Nya wa el ananya» au public de Chabet el-Ameur à l’occasion de la Caravane culturelle du printemps qui sillonne les communes de la wilaya de Boumerdès au grand bonheur des amateurs du 4ème art.

La maison de jeunes de la localité de Chabet el Ameur, dépendant administrativement de la wilaya de Boumerdès, a été le théâtre, samedi passé, de la représentation époustouflante d’une pièce théâtrale intitulée El Nya wa el ananya. Cette prestation magistrale est l’œuvre de la jeune troupe «Ennahda Lemnailiya».
La pièce présentée par les jeunes comédiens, pétris de talent, est inspirée de l’œuvre de Shakespeare Le roi Lear. La jeune troupe de Bordj Menaiel Ennahda Lemnailiya a fait ce cadeau au public de Chabet el Ameur à l’occasion de la caravane culturelle du printemps laquelle sillonne les communes de la wilaya de Boumerdès selon un programme tracé par les services de la wilaya.
La pièce Nya wa el ananya est directement, comme précisé plus haut, inspirée de l’œuvre Le roi Lear du grand dramaturge William Shakespeare.
Cette pièce se caractérise par deux intrigues mêlées. Le roi veut mettre à l’épreuve l’amour de ses trois filles auxquelles il destine une partie de son royaume au prorata de cet amour justement.
Le roi Lear vieillissant et voulant s’assurer de l’affection de ses trois filles Goneril, Régane et Cordélia, ignore encore en quittant son trône et en entamant son errance qu’il va ouvrir grandes les portes à des ambitions et intrigues démesurées, jusque-là tues, et donnant de ce fait lieu à des affrontements «shakespeariens».
La «sincérité» de l’une de ses filles ne trouvera pas grâce à ses yeux et il finira par sombrer dans la folie trahi par ses deux autres filles et abandonné de tous.
Cette tragédie tisse la trame d’un climat où l’on découvre le côté sombre et le plus vil de l’être humain dans toute sa hideur et où les coups les plus bas sont autorisés pour accéder à un pouvoir payé au prix des illusions perdues d’un père qui préférera se réfugier dans la folie.
Le metteur en scène de la pièce Nya wa el ananya, Ibrahim Nefnef nous dira à propos de cette œuvre qu’elle a été «algérianisé» : «On a adapté la pièce «Le roi Lear» aux traditions kabyles et à nos us et coutumes. Nous avons respecté le thème général de l’œuvre originale, à savoir la trahison et
l’égoïsme ». Il est vrai que ces thèmes sont intemporels et ne connaissent pas de frontière. Un public très nombreux a assisté à cette représentation pour laquelle les jeunes comédiens se sont surpassées donnant des accents poignants à ce drame de la vie. Il faut dire que la Coopérative théâtrale de Bordj Menaiel n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà à son actif des dizaines de pièces théâtrales, toutes ayant connu un accueil enthousiaste du public.
À titre d’exemple on citera El Malhaf, Affaire de conscience... El Djifa qui traite d’un sujet très sensible et que l’on ne peut continuer à ignorer, même s’il y a de temps à autres des campagnes de sensibilisation concertant ce fléau nommé «sida» et qui touche ces dernières années particulièrement la frange juvénile.
Ibrahim Nefnef à la tête de la coopérative Ennahda Lemnailiya est très optimiste quant à l’avenir que la production théâtrale et cinématographique en Algérie. Il précise que cette évolution en continue est due, principalement, aux énergies dépensées par toutes les parties et surtout au travail d’équipe sans faille des jeunes comédiens, cela en dépit du manque criant de moyens financiers et infrastructurels, nous explique-t-il. 

Par : Djamel Boukerma

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