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Edition du 15 Mars 2011



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Cinéma amazigh
Tendances et perspectives
15 Mars 2011

L’authenticité du cinéma amazigh vient de sa puissance symbolique qui puise dans le local et son histoire. S’il a trouvé beaucoup de difficultés à ses débuts, il faut admettre qu’il connaît aujourd’hui une éclosion remarquable.

Deux pays pour l’instant dans le Maghreb alimente la filmographie de ce cinéma naissant et déjà si foisonnant : l’Algérie et le Maroc. On le vérifie chaque année à la faveur de la tenue des festivals annuels du film amazigh. Les films qui y sont sélectionnés proviennent pour leur majeure partie de ces deux pays même si quelques uns proviennent de la diaspora en Europe ou d’ailleurs. Les immigrations respectives aux deux pays jouent également un rôle important dans la promotion de ce cinéma. En France, «Le Maghreb des films» lui aménage une place qui va en grandissant, de même l’Espagne où sont établis beaucoup de Marocains, une «Mostra» du cinéma amazigh est organisé depuis quelques années dans la ville de Mataró en Catalogne. Le film amazigh le plus souvent investit les thèmes ruraux, son style est de donner la parole au charme de la nature et de laisser s’exprimer la beauté de l’âme. Le premier film marocain d’expression amazigh Tamgharet u wuragh (La femme en or) (1991) a eu une histoire presque identique à celle de son frère algérien La Colline oubliée d’Abderrahmane Bouguermouh. Il a dû faire face à de nombreuses entraves avant de voir le jour. Son tournage a duré plus de 3 ans et son contenu a été piraté avant sa sortie. N’empêche, la production marocaine a connu depuis un boom même s’il s’agit d’une production vidéo. Plus de 50 films ont été produits entre 1991 et 2003 : Si ces films ne sont pas toujours une réussite sur le plan artistique, il n’en demeure pas moins qu’ils se vendent bien. Ainsi 100.000 cassettes de Tamgharet Ouragh, ont été écoulées sur le marché. Cet engouement du public a favorisé l’essor des sociétés de production. Les films amazighs se répartissent en 3 grands genres : La comédie légère, Le pastoral qui raconte la vie à la campagne, puis Le citadin, qui a pour toile de fond la ville et les problèmes sociaux. Ces caractères esquissés à grands traits sont communs aux deux pays. En Kabylie, on constate la floraison de boîtes de production sans que celles-ci ne s’imposent par la qualité de leur travail. L’argent étant le nerf de la guerre, ces boîtes en réalité n’y mettent que des budgets dérisoires. C’est dire qu’on bute toujours sur le sempiternel problème de financement que seules des aides émanant des pouvoirs publics pourraient aplanir.

Par : LARBI GRAÏNE

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