Projeté en avant-première, le court métrage «Le retour de la conscience» du jeune réalisateur Issam Echchikh, a été projeté avant-hier, à la salle de cinéma Sierra Maestra, relevant de la commune de Sidi M’Hamed à Alger.

Ecrit, réalisé et interprété par une équipe jeune, ce court métrage cinématographique social, se veut un message très clair en direction d’une jeunesse qui persiste dans ses erreurs. L’histoire du jeune scénariste Ishak Alall, raconte le réveil tardif de la conscience morte d’un jeune homme algérien qui, aveuglé par la haine et l’esprit de vengeance, abandonne sa compagne enceinte de lui. Cela pour venger sa sœur, abandonnée de son côté après avoir été mise enceinte par lepropre frère de sa compagne. Le jeune Wassim a ainsi mis de côté tout sentiment paternel en rejetant tout lien avec sa compagne et donc son futur enfant.
Il s’enfuit de chez lui pour n’avoir plus le moindre lien avec sa "victime", qui par crainte du scandale quitte le foyer familial pour se retrouver à errer dans les rues. Mais le destin a fait que Wassim fasse la connaissance d’un enfant SDF, Mohamed, avec lequel il nouera des liens d’affection très forts. Mohamed finira par bouleverser totalement la vie de Wassim en lui rendant son humanisme perdu dans une société qui ne condamne pour ces «erreurs d’honneur» que la femme, pendant que l’homme la tête haute, se lave les mains de toute responsabilité. Cette lâcheté n’avait pourtant jamais été ressentie par Wassim jusqu’à ce que le petit Mohamed meure dans un accident de voiture alors qu’il traversait la rue pour retrouver le jeune homme -qui est devenu avec le temps comme son père-, lui qui n’a jamais connu de père parce que tout simplement un autre lâche avait abandonné sa mère en apprenant qu’elle attendait un enfant.
Cette réalité que Wassim a apprise a fait défiler toute sa vie devant lui et il s’est souvenu de son propre enfant qui devait venir au monde dans des conditions pitoyables. Mais ce sera trop tard pour Wassim puisque après des recherches il retrouvera sa compagne, mais mourante et en exhalant son dernier souffle, ce sera pour lui dire qu’elle ne lui pardonnera jamais et que le reveil tardif de sa conscience allait lui faire porter un regret éternel d’avoir été cause de la mort de la mère de son propre enfant. «j’ai voulu à travers ce film attirer l’attention de ces jeunes qui fuient leurs responsabilités et croient que le prix pour ce genre d’erreurs ne doit être payé que par autrui, autrement dit la femme», nous dira le jeune scénariste Ishak Alall. «Nous avons beaucoup de maux sociaux sur lesquels on devrait se pencher davantage pour éclairer notre jeunesse et faire passer des message à notre société parfois injuste envers certaines catégories en l’appelant à être plus tolérante», expliquera Issam Echchikh. «Il est important de noter que ce film a été réalisé beaucoup plus grâce à la grande volonté que par l’apport financier qui est d’ailleurs le fait de l’équipe», nous a affirmé Lamine Kouider-Aissa, le jeune assistant de production.
Ce film, qui a eu un bon écho auprès des spectateurs, n’est sûrement qu’un premier pas vers encore plus de professionnalisme de cette équipe jeune et prometteuse pleine de volonté et de rêve. Issam Echchikh et son équipe préparent en ce moment même un long-métrage sous forme de comédie Deux voisins. Cette comédie relate, sur le ton humoristique, le quotidien de deux voisins.