Au lendemain de la 8e journée du championnat professionnel de Ligue I, l’Entente de Sétif, qui a confirmé sa suprématie en s’imposant pour la 3e fois en dehors de ses bases, se trouve plongée dans une grave crise en raison du boycott de pas moins de 14 joueurs dont les indemnités n’ont pas été versées depuis le mois de septembre.
Au départ, un accord de principe a été passé entre les frondeurs à la veille du départ du président Serrar pour les Lieux Saints, mais voilà que le conflit réapparaît à l’occasion de la reprises des entraînements jeudi dernier. Au total 5 joueurs étaient présents sur la pelouse du 8-Mai-45, au grand dam des dirigeants qui en dépit de négociations avec les joueurs ont vu ces derniers camper sur leurs positions et menacer de poursuivre leur mouvement de contestation jusqu’à « l’obtention de leurs droits ». Laïfaoui, qui figure parmi le groupe des contestataires qui n’ont pas perçu leur dû depuis 5 mois, préconise de passer la fête de l’Aïd en famille en attendant que la direction du club « trouve une solution et décide de régulariser le groupe des grévistes ». Mis à part Lemouchia, Djabou et Metref en stage avec l’équipe nationale, il s’agit de la totalité de l’effectif qui est concernée par ce mécontentement qui risque de compromettre les chances du représentant algérien en Coupe de l’Unaf, en sus des chances du club sétifien pour la course au championnat national où l’Entente de Sétif est logée à la tête du classement général avec 4 longueurs d’avance sur ses poursuivants. Et si le leader observe une trêve de 12 jours en raison des perturbations du calendrier du championnat national, le club drivé par l’Italien s’apprête à disputer pas moins de 7 rencontres au cours du mois de décembre prochain, une course marathon qui devrait bénéficier non seulement d’une préparation physique intense, mais aussi psychologique pour une équipe dont les prétentions ne sont plus à décrire, une raison pour laquelle le coach sétifien a dû décliner les sollicitations du CS Constantine et du MSP Batna au cours de la trêve pour la mise sur pied de deux matches amicaux. Solinas, qui a conçu un programme spécifique de préparation, considère que son équipe est appelée à respecter une charge de travail spécifique par rapport à la charge du calendrier du mois de décembre. Pour rappel, l’Entente de Sétif a été soumise au « chamboulement » du calendrier de la Ligue nationale en disputant d’abord 5 matches en 2 semaines puis soumise à 2 périodes de repos forcé, d’abord au lendemain de la rencontre disputée face au MCEE, puis la libération pour 3 jours des joueurs afin de passer la fête de l’Aïd en famille.