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Taourirt Moussa
Un village que l’histoire retiendra
30 Juin 2010

Taourirt Moussa, ce village qui est rentré dans la légende par la grande porte, ne peut qu’être un exemple de sacrifice et de bravoure pour les générations montantes.

Un village qui a connu les affres de la colonisation et qui a donné en échange de sa liberté les meilleurs de ses enfants pour qu’enfin vie l’Algérie libre et indépendante.
Les sacrifices de ce village martyr ne s’arrêtent pas là, puisque pendant la décennie noire, il a payé chèrement son attachement aux idéaux de la liberté d’expression et de la démocratie.
Taourirt Moussa Ouamar est un village de la haute Kabylie, dans la commune d’Aït Mahmoud, daïra de Béni Douala. Ce village, qui domine pleinement le barrage de Taksebt, est accessible par la route reliant la ville d’Ath Douala au lieu-dit Akal Aberkan, à partir de la RN 30.
Pour toutes infrastructures, Taourirt Moussa possède une école primaire, une salle de soins, une mosquée et un foyer de jeunes qui, malheureusement, ne dispose pas de moyens nécessaires pour absorber, un tant soit peu, l’oisiveté qui règne en maître au sein de cette jeunesse qui ne demande qu’à être prise en charge pour mettre à l’épreuve son savoir-faire. Pour leurs courses quotidiennes, à part les quelques épiceries de fortune, les habitants se voient obligés de se déplacer au chef-lieu de commune où on peut trouvee, entre autres, la poste, un centre de santé, un collège, un lycée et un CFPA.
Le village est électrifié dans sa totalité et est alimenté en eau potable, même si des coupures sont souvent enregistrées, notamment durant la saison des grosses chaleurs. L’autre difficulté que rencontrent les villageois, et non des moindres, c’est le non-raccordement du village au gaz naturel. Cet inconvénient se fait sentir, notamment, durant l’hiver caractérisé par un froid glacial.
L’absence de lignes téléphoniques dans le village n’est pas pour régler le problème des jeunes du village qui font des kilomètres —nécessité des temps modernes— pour se connecter au monde extérieur.
On ne peut parler d’agriculture à Taourirt, sinon de quelques arbres fruitiers, comme le figuier et la figue de barbarie. Le cerisier, qui faisait la fierté de la région, est ravagé par la capnoïde, difficile à traiter. Cette dernière a eu raison du cerisier, puisque, semble-t-il, le dernier a disparu il y a peu de temps. Taourirt Moussa, ce village qui a vu naître un artiste, un chantre et un militant de la cause amazighe, en l’occurrence Lounès Matoub, et qui a vu défiler dans ses écoles Mouloud Féraoun, Emanuel Roblès et la mère de Fadhma Ath Mansour, mérite certainement plus d’attention et plus de considération.

Par : Nawal Ben

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