Le Midi Libre - Sport - «Un match difficile aussi bien moralement que physiquement»
Logo midi libre
Edition du 23 Juin 2010



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Abderrahmane Mehdaoui ex-entraîneur national et consultant
«Un match difficile aussi bien moralement que physiquement»
23 Juin 2010

L’ex-entraîneur national, Abderrahmane Mehdaoui, qui est également consultant, revient dans cet entretien sur le parcours de la sélection algérienne, notamment les deux premières sorties contre la Slovénie et l’Angleterre. Après un petit flash-back, M. Mehdaoui nous a donné quelques éclaircissements sur l’enjeu et l’importance de cette ultime rencontre de cet après midi contre les Américains, tout en confirmant qu’elle sera une bataille non seulement psychologique, mais aussi physique.

Midi Libre : Quel jugement faites-vous des deux matches qu’a livrés l’Algérie ?
A. Mehdaoui :Si on parle sur le plan global, la première rencontre s’est jouée beaucoup plus sur le résultat. Pour ne pas exagérer, nous avons bien joué contre la Slovénie, quelquefois on était meilleur. Cette équipe slovène ne nous a en aucun cas posé de problème. Nous, de notre côté, on n’a pas osé, on est resté beaucoup plus sur la défensive. Je pense que l’on n’a pas montré nos vraies capacités lors de ce match. Nos joueurs pensent beaucoup plus à récupérer les balles qu’à construire le jeu. C’est peut-être cela qui a permis aux Slovènes de prendre confiance pour ensuite oser plus que nous. Sincèrement, nous n’avons pas retrouvé notre équipe. Dommage pour nous, car notre équipe n’a pas donné plus de consistance à son jeu offensif. Donc, on est passé à côté lors du premier match, c’est ce qui a compromis un petit peu nos chances pour passer au deuxième tour. Pour ce qui concerne le deuxième match face aux Anglais, c’est vrai que les joueurs ont eu une bonne réaction. Les joueurs ont bien réagi car il le fallait surtout après un échec. Donc nous avons adopté une meilleure tactique de jeu. Une tactique basée sur un bloc. Où il y avait cette solidarité dans le jeu. Il y avait aussi beaucoup de soutien pour le porteur de la balle. Nous avons procédé également à une belle circulation de la balle tout en essayant plus de pénétrer sur les ailes. C’est là que les joueurs ont montré de belles choses. Je pense à Belhadj et Ziani sur la gauche, et sur le côté droit il y avait Yebda avec Kadi. On sent quand même qu’on a commencé a retrouver notre football sur le plan offensif. Sur le plan défensif, je pense que le harcèlement sur le porteur du ballon et la pression exercée sur les joueurs anglais étaient flagrants. La faille et la perte des balle des Anglais nous a permis de récupérer pas mal de balles. La chose la plus importante, et que je trouve excellente c’est que nos joueurs ont empêché leurs adversaires de développer leur propre jeu. Sur le plan duel, je pense que nos joueurs ont été super présents et les défenseurs ont très bien répondu à ce que l’on attendait d’eux. Maintenant, le seul problème c’est la stérilité du compartiment offensif dû peut-être à la fébrilité de Metmour. L’absence dans la surface de réparation du camp adverse a été bel et bien constatée. Globalement parlant, on est satisfait de la production de l’équipe algérienne.

Comment voyez-vous le match de cet après-midi face aux Américains ?
Quant au troisième match, il se présente comme étant décisif. Parce qu’une victoire est impérative pour espérer passer au deuxième tour. L‘équipe américaine est une équipe à ne pas négliger. Cette rencontre ça va être une bataille à la fois psychologique et physique. Donc, maintenant, si on veut se qualifier, il faut que l’on gagne avec un score large. Il faut au moins assurer deux à zéro. Cela dépendra de l’état des joueurs, nous, la chose qu’on va leur demander est de jouer avec le cœur. Il faut que les joueurs soient au moins à quelques mètres du camp adverse et que les latéraux ou bien les milieux de terrain s’engagent pour pouvoir arriver dans les dix-huit mètres. Ensuite, il faut avoir plus d’occasions de tirs. Sincèrement, Ghazzel est le seul qui peut répondre à la tactique actuelle. Il s’engage, il harcèle la défense centrale, il est présent dans les duels, il est capable de réussir dans les balles aériennes donc c’est quelqu’un qui peut déranger l’adversaire. Maintenant jouer sans attaquant ce n’est pas aussi la solution.

Il y a de l’espoir ?
On garde toujours espoir. Il faut que les joueurs jouent leur chance à fond. Je crois qu’il y a l’honneur à défendre.
C’est un match de grande importance sur tout les plans économique, politique…

Par : Mourad Salhi

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel