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Edition du 23 Juin 2010



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Guelma, sous-location des logements
Un créneau porteur
23 Juin 2010

L’exode rural a amplifié la crise de logement qui n’épargne aucune région du territoire national. Au niveau de Guelma, et à l’instar des autres wilayas, des centaines de logements sociaux à caractère locatif restent désespérément inoccupés pour de multiples raisons et ce, à des fins purement lucratives.

Des milliers de postulants aux logements sociaux, dont les demandes sont déposées au niveau de la daïra, sont pénalisés car leurs conditions d’hébergement sont lamentables, à savoir lieux insalubres, exiguïté, manque d’intimité pour les familles nombreuses, dont les enfants,t souvent majeurs et mariés, ne savent plus à quel saint se vouer pour se soustraire à ce cauchemar. L’exode rural a amplifié la crise de logement qui n’épargne aucune région du territoire national car d’aucuns ont saisi cette opportunité de décrocher un toit décent et neuf en érigeant une habitation précaire qui leur donne la priorité dans le barème mis en place par les pouvoirs publics. Le plus aberrant, et c’est ce qui révolte les gens réellement dans le besoin et qui sont écartés, est que ces appartements sont revendus ou sous-loués ; un phénomène qui prend de l’ampleur ces dernières années. Au niveau de Guelma, et à l’instar des autres wilayas, des centaines de logements sociaux à caractère locatif restent désespérément inoccupés pour de multiples raisons et ce, à des fins purement lucratives. Conscient de ce phénomène, le wali a instruit dernièrement le directeur de l’OPGI aux fins de les recenser sans exception, sachant que l’Etat serait disposé à sévir. Les jeunes couples qui convolent en justes noces, à la recherche d’un studio ou d’un appartement, sont soumis au diktat de gens sans scrupules. Ceux qui dénichent un nid douillet doivent payer, rubis sur ongles, à l’ avance le loyer d’une année, à raison d’un montant mensuel qui oscille entre dix mille et vingt-cinq mille dinars, soit la coquette somme de douze à trente millions de centimes ! En dépit de ces tarifs exorbitants, ces candidats se résignent à ces exigences malhonnêtes en versant la somme demandée, en effectuant des prêts auprès de proches et amis ou en vendant leurs bijoux. Ils entament leur vie conjugale avec un cumul de dettes qui ira crescendo avec la naissance de leur bébé avec son cortège de dépenses ! Ces pénibles situations ont engendré des séparations, des divorces douloureux car le jeune chef de famille est terrassé par les dettes et les dépenses multiples. En dépit des programmes, toutes formules confondues, mis en place par les pouvoirs publics qui injectent des enveloppes financières colossales dans le secteur de l’habitat, des gens de mauvaise foi et avides de richesses fulgurantes et indues profitent de la détresse d’autrui dans l’impunité totale. La sonnette d’alarme est tirée pour mettre le holà à ces pratiques délictuelles et inacceptables.

Par : Hamid Baali

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