Le tranquille Bert van Marwijk, qui avait succédé en 2008 à Marco van Basten au poste de sélectionneur des Pays-Bas, ne possède pas le charisme de son prédécesseur mais espère réussir là où ce dernier avait échoué en hissant la sélection Oranje en finale du Mondial.

A 56 ans, celui qui est aussi le beau-père du milieu de terrain Mark van Bommel --sa fille Andra est l’épouse de l’international du Bayern Munich-- possède peu de points communs avec son prédécesseur. Modeste footballeur, cet ancien ailier gauche n’a porté le maillot orange qu’à une seule reprise alors que "San Marco" est l’un des plus grands joueurs de l’histoire des Pays-Bas. Le palmarès d’entraîneur de Lambertus (son véritable prénom) van Marwijk est toutefois plus fourni. Van Basten avait pris ses fonctions de sélectionneur sans posséder d’expérience. Van Marwijk peut se targuer d’avoir éprouvé ses méthodes au Fortuna Sittard (1998-2000), au Feyenoord Rotterdam (2000-2004 et 2007), et au Borussia Dortmund en Allemagne (2004-2006). Avec un certain succès avec Feyenoord vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 2002. S’il n’a pas aux Pays-Bas le statut d’un Guus Hiddink, d’un Louis van Gaal ou d’un Dick Advocaat, les supporteurs le tiennent toutefois en haute estime. Son style décontracté, ses allures d’homme tranquille, sa disponibilité pour les médias le rendent sympathique.
"Un grand Monsieur"
Et, surtout, son bilan impeccable parle pour lui. Les Néerlandais se sont qualifiés en remportant leurs huit matches au sein d’un groupe qui comprenait notamment l’Ecosse et la Norvège. Avec 17 buts inscrits et seulement deux concédés, ce fut net et sans bavure. "Marco m’a laissé un bel héritage", répond modestement Van Marwijk. "Tactiquement, j’ai conservé le 4-2-3-1 imaginé par mon prédécesseur. Les automatismes sont là. La mécanique est parfaitement huilée", poursuit-il. Le sélectionneur a pris pour adjoint des anciens cadres de l’équipe nationale, Phillip Cocu et Frank de Boer, pour la partie technique des entraînements. Choix judicieux, apprécié par les joueurs, dont Van Marwijk se veut "le plus proche possible". "Bien sûr un sélectionneur se doit de faire preuve d’une certaine autorité. Mais un sélectionneur n’a que peu l’occasion de travailler avec son groupe. Je veux donc optimiser le temps passé avec mes joueurs, me mêler à eux, participer à l’entraînement, multiplier et varier les exercices pour mieux les connaître", explique-t-il pour décrire sa méthode. Van Marwijk est aussi réputé pour son fair-play. En septembre dernier, il s’était excusé pour le jeu "trop dur" de ses joueurs lors d’un match amical face au Japon (3-0), se rendant même après la rencontre dans le vestiaire adverse pour faire amende honorable. "Le geste d’un grand Monsieur", avait apprécié le sélectionneur japonais. AFP