La commune d’El Magharia, plus connue sous l’appellation de «Leveilley», relevant de la daïra d’Hussein Dey dans la wilaya d’Alger, reste encore très pauvre et défavorisée. Sa population, estimée à plus de 30 mille âmes, végète dans des conditions de vie lamentables, la commune se débat en effet dans des problèmes profonds. Le taux du chômage, trop élevé dans la région, engendre une grave délinquance. N’ayant pas bénéficié de projets de développement, et ce dans tous les secteurs, depuis des décennies, la crise du logement est cruelle. Un citoyen nous dira : «Notre quotidien est un vrai calvaire». Le gaz de ville reste aussi le grand absent dans la commune pourtant proche du centre de la capitale. Une situation, qui pénalise beaucoup les familles, lassées de courir après les bonbonnes de gaz. L’absence d’un plan d’aménagement fait que les trottoirs et les quartiers de la commune sont pratiquement impraticables. Le manque flagrant d’infrastructures est encore l’ autre problème qui saute aux yeux, de même que tout espace pour les loisirs ou les espaces verts, qui sont un rêve inaccessible pour les habitants. Les autorités locales sont parfaitement conscientes de ces graves déficits, mais n’y peuvent pas grand-chose en l’absence de moyens. Les responsables de la commune d’El-Magharia, justifient cette situation par la pauvreté de la commune et le manque flagrant de moyens et la faiblesse du budget, d’ailleurs et selon le premier responsable de la localité «le budget annuel n’excédant pas les quatre milliards de centimes» alors que ces dépenses approchent les sept milliards de centimes uniquement pour faire face au payement des salaires des employés communaux, explique-t-on. La commune, pour le moment, couvre ses dépenses grâce qux quelques taxes des commerçants et du seul concessionnaire automobile BMW, lequel contribue à hauteur de duex milliards de centimes chaque année. Cela en plus des subventions de la wilaya qui contribue dans la gestion financière de la commune. «sans ces subventions, nous n’aurions jamais pu faire face aux frais de routine», nous expliquent nos sources. Les responsables locauxont bien tracé plusieurs projets de développement local visant l’amélioration du cadre de vie des citoyens qui n’arrêtent pas de déplorer cette situation difficile. Il est prévu, entre autres, la réalisation d’infrastructures sportives et éducatives. Les services communaux ont tenté, de leur mieux, de combattre le chômage en proposant 80 poste de pré-emploi.