Le Midi Libre - Magazine - Le safran, un antidépresseur
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Edition du 23 Mai 2010



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Épice de cuisine
Le safran, un antidépresseur
23 Mai 2010

Le safran est tiré de trois filaments, ou stigmates : du pistil du crocus sativus, que l’on ne doit pas confondre avec le crocus des jardins (crocus vernus), le colchique. Il serait originaire d’Asie mineure. Des papyrus de l’Egypte ancienne montrent qu’il était déjà prisé par les Pharaons qui l’employaient pour la purification des temples et des lieux sacrés. En Orient, le safran est censé apporter gaieté et sagesse, c’est pourquoi le vêtement des moines bouddhistes est de cette couleur.

Comment on l’obtient ?
On obtient la poudre de safran en récoltant et en séchant les filaments du crocus sativus, cueillis à la main. Il faut environ 200 mille stigmates pour obtenir un kilo du précieux ingrédient et 5 kilos de filaments frais pour obtenir 1 kilo de safran séché. Ce qui explique le prix particulièrement élevé de cette epice. Si l’on peut en trouver à un prix inférieur, il peut s’agir de falsification car certains marchands n’hésitant pas à lui substituer d’autres fleurs.
Règles douloureuses :
Cette épice a longtemps été réputée pour remédier à de nombreuses affections. Parmi ses atouts, il serait l’un des végétaux les plus riches en vitamine B12. Tandis que les pigments jouent un rôle de stimulant digestif, il possède une activité sédative. De façon générale, le safran agit sur le système nerveux : il est à la fois analgésique (il est recommandé en cas de règles et de gencives douloureuses) et tonique.
Antidépresseur :
Si l’on considère depuis fort longtemps que le safran apporte la gaieté, ce n’est pas sans raison. Deux essais cliniques ont été menés, pendant six semaines, chacun sur quarante sujets souffrant de dépression légère à modérée. Ces études se sont déroulées en Iran où, dans la médecine traditionnelle persane, on traite de façon courante la dépression avec cette épice. Dans le premier essai, les effets du safran ont été comparés à ceux d’un placebo et les résultats ont indiqué que le premier était significativement plus efficace que le second pour soulager les symptômes.
Dans le second essai, ses effets ont été comparés à ceux d’une molécule utilisée couramment dans les cas de dépression. L’épice s’est révélée aussi efficace que le médicament et aucun effet indésirable n’a été noté lors de l’étude.


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