Après le béton qui a pris plusieurs pans d’un environnement fortement massacré par le passage de l’autoroute ce sont les carrières qui soulèvent le tollé général de plusieurs familles dans les localités de Asfour, Bourdim, Oum Laagareb Cheffia et bien d’autres encore.

Les citoyens de la wilaya d’El Tarf assistent depuis quelques jours à la prolifération sauvage de carrière. Ces dernières menacent non seulement les populations qui se trouvent à proximité mais aussi dévisage l’environnement au paysage paradisiaque. Après le béton qui a pris plusieurs pans d’un environnement fortement massacré par le passage de l’autoroute ce sont les carrières qui soulèvent le tollé général de plusieurs familles dans les localités de Asfour, Bourdim, Oum Laagareb Cheffia et bien d’autres encore.
Après avoir eu l’aval pour créer une carrière à Asfour afin de pouvoir teminer les travaux en retard de l’autoroute qui scinde le parc national, le consortium nipon Cojaal a pris l’initiative de procéder à un tracé de route ou piste pour créer une autre carrière à Om Lagareb, dix kilomètres environ de la commune de Bouteldja dans la wilaya d’El Tarf. Renseignement pris auprès de la direction des eaux et forets, Cojaal n’a reçu aucune autorisation de ses services pour pourvoir implanter son matériel déjà en place au moment de notre visite sur les lieux ou pour la création d’une carrière.  A Hakoura, c’est une carrière qui menace la vie des riverains, un tracé de piste est déjà entamé. Cet état de fait est dénoncé par la population de cette localité faisant administrativement partie de la commune de Cheffia. Elle pourrait dévier, selon un paysan, les sources qui se trouvent sur le piémont seul moyen pour la population pour étancher sa soif en été et toute l’année car les tuyaux du barrage de Bounamoussa qui passent juste à côté n’alimentent pas ce lieudit en eau potable.
En outre, les riverains ont peur que les sites historiques de la période punique qui se trouvent soient détruits par les différents explosifs de la carrière qui alimentera les chantiers de Coojal. Pas très loin, une autre carrière a été implantée à Djebel Naga, deux kilomètres à la sortie de Cheffia.
Des membres d’une association de la protection de la nature qui nous ont accompagnés au cours des différentes visites ont dénoncé fermement cet état de fait et comptent, dans les prochains jours, saisir les autorités locales sur les méfaits de la prolifération des carrières à travers la wilaya. Déjà pour le tracé des pistes pour l’installation du matériel d’exploitation, des nuages de poussière sont visibles en milieu du parc national, pourtant protégé, sur plusieurs kilomètres à la ronde.
Le président de cette association sollicite l’intervention des autorités compétentes afin de stopper ce massacre qui aura sans aucun doute des conséquences fâcheuses sur l’environnement et les populations qui sont exposées à diverses maladies respiratoires.
Notons que récemment, la population de Kbouda dans la commune de Ben Mhidi ont empêché un concessionnaire à exploiter une carrière datant d’avant indépendance qui lui a été récemment attribuée par le ministère de l’Energie et des Mines. Cette carrière est située à quelques mètres d’environ deux cents familles sur des terres arables.