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Edition du 11 Fevrier 2009



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200e anniversaire de Lincoln : la Bibliothèque du Congrès sort ses trésors
11 Fevrier 2009

Un petit manuel de grammaire rappelle que Lincoln, avocat puis élu républicain de l’Illinois (nord) avant d’accéder à la Maison Blanche, était en grande part autodidacte et avide de lectures. Sa bible personnelle, rouge gansée de ferrures dorées, qu’a empruntée Barack Obama pour son serment d’investiture au Capitole le 20 janvier, est en bonne place.

Parmi l’avalanche d’expositions et de livres paraissant pour le 200e anniversaire demain de la naissance d’Abraham Lincoln, la Bibliothèque du Congrès à Washington expose ses trésors en l’honneur du 16e président américain, qui a marqué l’histoire du pays pour avoir sauvé l’Union et rendu les esclaves libres.
Discours manuscrits, échanges de lettres, daguerréotypes et même objets personnels que Lincoln avait dans sa poche le jour où il a été assassiné à 56 ans le 14 avril 1865, sont présentés du 12 février au 9 mai à la Bibliothèque du Congrès. Dès l’entrée, un programme audiovisuel dressant un panorama de l’héritage de Lincoln, conclut sur des images du président Barack Obama, qui cite volontiers le 16e président comme son modèle. «Quel plus bel héritage de l’action de Lincoln que le premier président noir américain 200 ans plus tard !», s’enthousiasme Kim Curry, une porte-parole de l’exposition. L’exposition est intitulée «With Malice Toward None» («Bien intentionné envers tous»), empruntant une célèbre citation du «Second discours inaugural» d’Abraham Lincoln, prononcé en mars 1865 après sa réélection en pleine guerre de Sécession. Un petit manuel de grammaire rappelle que Lincoln, avocat puis élu républicain de l’Illinois (nord) avant d’accéder à la Maison Blanche, était en grande part autodidacte et avide de lectures. Sa bible personnelle, rouge gansée de ferrures dorées, qu’a empruntée Barack Obama pour son serment d’investiture au Capitole le 20 janvier, est en bonne place. L’exposition présente également les premières ébauches de la fameuse «Déclaration d’émancipation» qui libère les esclaves, un texte retouché à plusieurs reprises entre juillet 1862 et janvier 1863, ainsi que l’émouvant «discours de Gettysburg» qui rend hommage aux soldats morts. «C’est la première fois en cinquante ans que l’on peut voir ensemble les originaux de ces discours fondateurs», a indiqué le directeur de la Bibliothèque du Congrès, James Billington. Un rare échange de lettres pendant la campagne électorale de 1860, montre un futur président soucieux de rester en contact avec les citoyens : une petite fille de 11 ans, Grace Bedell, lui écrit pour lui suggérer de se faire pousser une barbe, une mode qui le fera élire plus facilement, assure-t-elle. Quelques mois plus tard, Abraham Lincoln portait une barbe. Le contenu de ses poches le soir de son assassinat au théâtre Ford à Washington, quelques jours après la fin officielle de la guerre civile, a été conservé: des lunettes, un canif, des porte-cartes et une carte de visite avec son portrait daguerréotypé. Après la capitale fédérale, l’exposition voyagera dans plusieurs villes dont Chicago et, de façon notable, Atlanta (Géorgie, sud) «où pour la première fois dans le sud profond», a souligné M. Billington, directeur de la Bibliothèque du Congrès, «une institution importante a demandé à accueillir une exposition sur Abraham Lincoln», le libérateur des esclaves.


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