La place 8-Mai 45 a été rebaptisée par les Guelmis" La place Rouge ", par référence à la couleur de son carrelage. C’est en quelque sorte la " radio Guelma" puisque ses habitués prennent plaisir à discuter politique, sports, etc.
Durant les années 80, les autorités locales avaient initié au niveau du chef-lieu de wilaya d’importantes réalisations qui avaient notablement amélioré le cadre de vie des citoyens du quartier déshérité de Oued-Skhoun. C’est à cette époque que la ville du 8 -Mai 45 a enregistré l’édification de milliers de logements sociaux, de boulevards, d’équipements publics, de squares, du Maqam Echahid, de l’OPOW Souidani- Boudjemaâ... Dans ce contexte, et aux fins d’oxygéner le centre-ville, il a été procédé à la démolition de deux bâtisses datant de l’époque coloniale, à savoir la caserne de gendarmerie nationale et l’école Ibn-Khaldoun (ex-Sévigné), qui ont bénéficié de nouveaux sièges. Ce vaste espace a été aménagé en un temps record pour devenir la place 8- Mai 45, un lieu de détente abritant quatre cafétérias dotées de terrasses, un jet d’eau, des espaces verts, des bancs publics et un éclairage adéquat, mitoyens de l’inégalable théâtre municipal Triki -Mahmoud. Ce nouveau site, ayant suscité la fierté de la population, est délimité par d’importantes artères, dont l’avenue du 1er-Novembre et la rue des Anciens moukafihine. Il est particulièrement prisé par les retraités, les jeunes, les trabendistes et les travailleurs de divers secteurs, notamment ceux de la santé, de l’éducation et des collectivités locales qui prennent plaisir à s’attabler pour lire la presse, discuter et déguster des tasses de café, du thé à la menthe, des boissons fraîches. Durant la saison estivale, les clients commandent des coupes de glace, de crème, consomment de croustillants " boureks " et veillent tard. La place 8-Mai 45 a été rebaptisée par les Guelmis " La place Rouge ", par référence à la couleur de son carrelage. C’est en quelque sorte la " radio Guelma" puisque ses habitués prennent plaisir à discuter politique, sports et surtout les potins de la vie locale à savoir mariages, divorces, vols, agressions, accidents de la circulation, gestion des élus et responsables locaux, ou encore les remous dans certaines APC ou institutions, la corruption, etc . Cet espace qui ne désemplit pas, est en quelque sorte le thermomètre de la ville, car les cancans et les ragots sont les sujets de prédilection et d’aucuns estiment que les informations recueillies à la «place Rouge» sont souvent fantaisistes, voire saugrenues.