A quelques semaines du démarrage de la saison estivale 2011, la plage El Mordjane d’El Kala est dans un état de pollution plutôt inattendu qui n’encourage nullement son ouverture à la baignade. Toutes les eaux usées des cités et des agglomérations situées en amont de cette plage, tout en constituant un véritable talweg, s’y déversent sans aucun traitement. Une situation exacerbée par le fait que la station d’épuration de la ville est en panne depuis plusieurs années déjà.
Il en est de même pour les eaux usées de la cité résidentielle nommée communément «les bungalows», ainsi que celles de la chaîne d’hôtels et de résidences réalisées à proximité de cette plage «urbaine» qui s’y répandent directement. Devant cette situation de dégradation de l’environnement et du cadre de vie de manière générale, un citoyen d’El Kala, Mohamed-Lamine K. (28 ans, étudiant) se demande « quel est le rôle de la société des eaux et de l’assainissement des eaux de Annaba et d’El Tarf (SEATA), et celui des services de l’hydraulique, de l’environnement et du tourisme. Des représentants de ces derniers, contactés par l’APS, ont indiqué que «toutes les mesures ont été prises pour parer à cette situation incommodante avant le lancement de la saison estivale, c’est-à-dire au début du mois de juin ». Quant aux blocs de pierres provenant de l’enrochement du nouveau port de pêche, qui ont envahi le côté Ouest de la plage El Mordjane, les services de la direction de l’Environnement ont assuré que la société chargée de la réalisation de cette infrastructure portuaire s’est engagée à procéder au déroctage des lieux « dans un bref délai ». Un engagement qui, s’il venait à ne pas être tenu, ferait de cette belle plage un endroit tout simplement infréquentable, de l’avis de nombreux citoyens.