En raison des grosses chaleurs les plages et les criques non surveillées, autrement dit interdites à la baignade sont prises d’assaut en dépit des risques de noyade.
De nombreux jeunes gens, parfois mêmes des familles, n‘hésitent pas à aller faire trempette dans ces lieux, bravant tous les dangers.
Selon Mehdi, un jeune estivant parmi les plus téméraires, si ces plages et ces criques non ouvertes à la baignade sont ainsi prises d‘assaut par des centaines d‘estivants, c‘est que "les gens en ont assez d‘être rackettés par des bandes de jeunes", en allusion aux gardiens autoproclamés de parkings. Une affluence particulièrement importante est constatée sur les plages non gardées de Calissar, la Grande Plage à l‘est de la ville d‘El Kala et F‘kirina à l‘ouest de cette même ville, ainsi que Hennaya-Est, dans la commune de Berrihane et El Battah-Est dans celle de Ben M‘Hidi pour ne citer que celles-là, sans oublier le reste des criques qui accueillent tous les jours des baigneurs, dont plusieurs n‘ont visiblement pas conscience des dangers de la Grande Bleue rapporte l‘APS. Ces lieux tant convoités ne sont pourtant accessibles que par de minuscules sentiers rocailleux traversant les maquis, et qui constituent eux-mêmes un réel péril pour ceux qui s‘y aventurent sans en connaître les moindres recoins, assure Mehdi. "Ces baigneurs demeurent insensibles aux recommandations de la Protection civile et autres services concernés qui leur conseillent de ne pas s‘aventurer dans de tels endroits, généralement proches des plages où la baignade est autorisée", a souligné, à ce propos, un surveillant de baignade de la plage Messida qui se trouve à proximité des criques non gardées. Outre le danger auquel ils sont exposés, ces mêmes baigneurs et estivants laissent leurs voitures stationnées anarchiquement des deux côtés des routes menant vers les plages, où plusieurs accidents de la circulation sont régulièrement signalés.
De son côté, le directeur du tourisme et de l‘artisanat de la wilaya d‘El Tarf, Abdennour Yahi, estime que la non ouverture de toutes ces belles plages et ces criques obéit à "certaines règles particulières en matière de préservation de l‘environnement". Rappelant "les innombrables potentialités existantes dans cette magnifique wilaya de l‘extrême est du pays", M. Yahi fait part de la nécessité d‘œuvrer pour que cette zone des plages non gardées puisse conserver ses spécificités afin de sauvegarder le caractère naturel des paysages littoraux. 15 plages sont ouvertes à la baignade durant la saison estivale en cours dans la wilaya d‘El Tarf.