De Miliana à El Attaf, en passant par El Khemis et Aïn Defla, la mercuriale flambe et le prix d’un kilo de pommes de terre est passé de 40 à 80 DA.
La wilaya de Aïn Defla est une région-pilote pour la production de la pomme de terre et pourtant, à travers tous les marchés, les prix dépassent l’entendement. De Miliana à El Attaf, en passant par El Khemis et Aïn Defla, la mercuriale flambe et le prix d’un kilo est passé de 40 à 80 DA. Les pères de famille ne savent plus à quel saint se vouer et aujourd’hui, préparer un repas pour les enfants est devenu un long parcours du combattant. Les prix des autres légumes ont pris aussi des aile : la tomate à 100 DA le kg, les poivrons à 120 DA, les choux-fleurs à 150 DA, les petits pois à 80 DA, la courgette à 90 DA. Nous avons discuté avec certains fellahs pour connaître les raisons de cette brusque flambée des prix. M. Bouabdallah, agriculteur à Bir Ould Khalifa déclare que «je possède 20 hectares pour la production de la pomme de terre. La grande partie de la récolte a été cédée à 30 DA le kg, mais à travers les marchés, le circuit est gangrené et il y a trop d’intermédiaires qui n’ont rien à voir avec l’agriculture. La direction des services agricoles doit intervenir pour régulariser les circuits de ventes».
Si Hassan, fellah à El Abadia abonde dans le même sens:«On nous promet monts et merveilles pour réussir les contrats de performance, mais l’application sur le terrain est dérisoire. Il y a trop de faux agriculteurs qui louent des surfaces agricoles pour dicter leur loi. Ces spéculateurs utilisent surtout les serres pour imposer leurs prix.» Côté fruits les étalages sont bien garnis et la marchandise est signée «made in dehors». Par exemple les oranges du Maroc sont cédées à 300 DA le kg, les poires d’Espagne à 400 DA, les cerises de France à 1.600 DA, le raisin de Malaga à 500 DA le kg… Où sont passés nos jardiniers qui faisaient la fierté de la wilaya ? A quand la réhabilitation des magnifiques vergers de Zougala ?