Le président du parti El Bina ElWatani, Abdelkader Bengrina, en piste pour la course électorale du 12 juin, a déclaré que "le parti El Bina El Watani reste pour la liberté de manifester qui est garantie par la Constitution et est contre toute forme de répression".
Abdelkader Bengrina assure que son parti s’il développe une approche différente sur le plan politique, défend toutefois "toute atteinte contre l’unité nationale et la déstabilisation des institutions républicaines". Lors du forum organisé hier par Beur-TV et le site d’information Algérie Maintenant, le candidat aux élections législatives du 12 juin a souligné que "le parti reste ouvert à tout dialogue politique sans exclusion" où il est question, selon lui, de créer "un véritable commando politique ayant pour objectif un gouvernement de redressement national pour résoudre la crise actuelle". Il considère néanmoins que "ceux qui appellent à la division du pays et les atteintes à l’unité nationale sont pour nous des traîtres". Sans les nommer d’ailleurs, ceux qui agitent "l’épouvantail de la division sont pour nous exclus d’avance", faisant référence au groupe Rashad et au MAK, classées récemment comme "organisations terroristes".
Il s’élève contre "les partisans de la transition qui veulent nous faire retourner à la situation de 1992. Pour nous, seule la souveraineté du pays est au-dessus de tout intérêt". Abdelkader Bengrina se défend d’ailleurs "d’être un régionaliste ou un sectaire" estimant qu’il n’a "jamais tenu de propos égratignant une quelconque région du pays". Pour celui qui est habitué aux révélations tonitruantes, il a été plutôt sérieux dans sa démarche où il a réservé la grande partie de son intervention à évoquer les prochaines joutes électorales. Persuadé de rafler la mise, il défie les autres candidats où il veut obtenir un "score important" avec à son actif 552 candidats dont 30 % de femmes. Selon lui, toute force politique a le droit de se présenter au Parlement, il louera les "jeunes candidats indépendants qui émergent comme nouvelle force dans le paysage politique". Mais pour Bengrina les attentes sont de créer l’effet surprise à travers les jeunes candidats. Il a considéré à juste titre que "le prochain vote sera décisif pour garantir la stabilité des institutions de la République". Pour lui "ces élections seront transparentes et représentent une nouvelle ère qui va créer la rupture avec l’ancien mode".
Pour une médiation entre le peuple et l’État
L’ex-ministre du Tourisme des années 90 reste ouvert à "toutes les sensibilités politiques du peuple" sans ceux ayant versé dans la corruption et responsables du drame actuel. En novembriste convaincu il affirme "on est pour ceux qui défendent notre ligne basée sur la référence à la plateforme du 1er Novembre" et qualifie son parti de "nationaliste conservateur". Il propose ainsi une "médiation véritable entre le peuple et l’État où chacun indépendamment de son idéologie et de son courant de pensée peut apporter des solutions appropriées pour la stabilité du pays". Il prome "qu’en cas de majorité au Parlement, nous allons travailler sur ce projet". Interrogé sur les récents propos du SG du FLN tenus contre lui, le chef d’El Bina el Watani a balayé d’un revers de main, précisant "de ne pas être au courant. On opte pour un discours politique unifié san heurter quiconque" a-t-il déclaré pour clore cette polémique qui a été relayée par les réseaux sociaux.
La "campagne se déroule bien"
Pour Abdelkader Bengrina, la campagne se déroule plutôt bien et sans incidents. Présent dans 62 circonscriptions électorales, il a jusqu’ici organisé près de 80 meetings au niveau national dont 53 rien que pour le président du parti. Mais il a tenu à dénoncer son exclusion volontaire à Tizi-Ouzou. "Nous avons rencontréd’énormes difficultés dans cette wilaya où pourtant nous avons été bien reçus par nos électeurs". Il en veut d’ailleurs au délégué de l’Anie qui a créé des restrictions au dossier de représentation. Avec un air serein, l’ex-député d’Alger n’en veut qu’à ce responsable et a saisi l’instance de surveillance des élections sur ce sujet. "Nous avons déjà près de 1.000 jeunes dans la direction du parti" pour dire que la politique de rajeunissement de ce parti est un dada sur lequel tente de convaincre ce dernier. Il cite pour l’anecdote "la fierté de Ryad Mahrez d’avoir porté le drapeau palestinien".
Dans son parti "il y a celles qui portent le voile et celles qui ne le portent pas" lance-t-il avec un sourire. Il souhaite que l’étiquette "d’islamiste" ne lui reste pas collée affirmant que l’"Islam modéré est la référence du parti". Il fait valoir l’importance de certains dossiers en courtisant son électorat. D’abord, il déclare que "les lois sur la lutte contre la corruption doivent être changées". Le but, selon lui, est de "faire restituer l’argent volé par les partisans de la - issaba - contre des remises de peine". Il veut que la justice opte pour des lois qui permettraient plus tard de récupérer le maximum des sommes dérobées.