Des toiles dont les auteurs se réclament du symbolisme et du lettrisme en peinture dominent le premier salon régional des arts plastiques qui s’est clôturé hier à Souk. Organisée depuis dimanche dernier par la direction de la culture de la wilaya, cette manifestation rassemble une trentaine d’artistes peintres représentant 16 wilayas du pays qui se sont joints à dix artistes de Souk Ahras.

Les visiteurs du salon qui se tient à la salle Nourredine-Djouadi, au centre-ville, n’hésitent pas à se renseigner sur la signification et la symbolique de telle ou telle ?uvre exposée dans le cadre de ce salon qui héberge également des œuvres du sculpteur sur bois Abdelkrim Oufla de Souk-Ahras. Les artistes Salah Djmel, de Souk-Ahras, et Hamid Hafdallah, de Tébessa, ont respectivement traité du thème de la femme et de l’habillement traditionnel, quant à Mohamed Boutlidja, de Souk-Ahras, il s’est inspiré de motifs tirés du patrimoine historique, musulman, berbère et contemporain.

M. Boutlidja a déclaré à l’APS que ce salon "mérite d’être élevé au rang de festival national ou maghrébin au regard des ?uvres qui y sont exposées et de l’intérêt du public" de l’antique Taghaste. Il a également rappelé que Souk-Ahras, dans les années 1980, a abrité neuf festivals des arts plastiques, dont quatre de dimension internationale. Pour sa part, le directeur de la culture, Omar Manaa, a estimé que cette manifestation vise à fonder un salon national et "pourquoi pas" maghrébin. Il a ajouté que six prix seront décernés aux participants à l’issue de cette manifestation culturelle.

L’artiste peintre Tayeb Laïdi de Laghouat, détenteur du prix de Dubaï de la culture en novembre 2013, a affirmé, pour sa part, que Souk Ahras possède des "traditions reconnues" dans le domaine des arts plastiques, pour avoir accueilli pendant longtemps des artistes algériens et étrangers. Le défunt artiste de Souk Ahras, Abdelkrim Mayouh, a été honoré à titre posthume à l’occasion de ce premier salon régional des arts plastiques.