Décidemment, la démarche aventureuse des Emirats arabes unis(EAU) aux visées très troubles, n’en finit pas d’irriter de nombreux pays arabes. Cette fois ce petit émirat a attisé la colère de son grand voisin de l’ouest, à savoir l’Arabie Saoudite.
L’objet du courroux de Ryad a un rapport direct avec la situation qui prévaut au Yémen , et plus précisément au sud de ce pays en proie depuis de nombreuses années à des conflits internes incessants . Les EAU soutiennent ouvertement les séparatistes dans cette région du pays au détriment du gouvernement reconnu par la communauté internationale.
L’Arabie saoudite voit d’un tres mauvais œil ces agissements et c’est pourquoi elle accusé hier mardi les EAU d’agir de façon "extrêmement dangereuse" au Yémen. Avant hier l’Arabie Saoudite a frappé une cargaison d’armes en provenance d’Abou Dhabi destinée aux séparatistes.
Cela proue que la situation est très conflictuelle et pourrait dégénérer à tout moment. D’ailleurs l’Arabie Saoudite a clairement brandi la menace d’user de tous les moyens pour faire plier les EAU. Le communiqué du ministère saoudien des affaires étrangères, au ton inhabituellement fort, a accusé les Emirats d’avoir "poussé" les séparatistes à mener des opérations militaires à la frontière sud du royaume.
Ces mesures "prises par un Etat frère" sont "extrêmement dangereuses" et "constituent une menace pour la sécurité" de l’Arabie saoudite et de la région, estime Ryad.Le royaume ajoute encore qu’il "n’hésitera pas à prendre toutes les mesures pour (...) neutraliser" cette menace. Il a également appelé les Emirats à retirer leurs forces du Yémen "dans les 24 heures" et à "cesser tout soutien militaire ou financier à toute partie".
Jamais la tension n’a atteint un tel stade entre les deux pays , pourtant alliés puisque ils combattent ensemble, depuis des années , le mouvement Houtis. Mais depuis quelques temps cette alliance a commencé, petit à petit à se fissurer. Les Emirats, qui soutiennent les séparatistes du sud, ont provoqué la colère de Ryad. Surtout que les séparatistes ont, tout récemment , pris le contrôle par les armes de deux provinces du sud.
Chose qui a fondamentalement déplu à l’Arabie Saoudite qui a haussé le ton en allant même jusqu’à user de la force militaire.
En effet, , la coalition militaire dirigée par Ryad a annoncé des frappes sur le port d’al-Mukalla, capitale de la province de l’Hadramout récemment conquise les séparatistes ; Elles ont ciblé les équipages de deux bateaux venant du port de Fujairah, sur la côte est des Emirats arabes unis, qui avaient "désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat pour soutenir les forces des séparatistes a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA.
L’agenda suspect d’Abou Dahbi
Peu après la réaction cette montée au créneau de l’Arabie Saoudite les Émirats arabes unis ont démenti « attiser le conflit au Yémen ». « Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis exprime son rejet total des allégations selon lesquelles (Abou Dhabi) attise le conflit au Yémen », a-t-il dit dans un communiqué. Abou Dhabi a encore démenti avoir envoyé au Yémen une cargaison d’armes pour les séparatistes.
Cette tournure prise par les événements était quelque peu prévisible.
Les EAU sont connues comme un pays qui fomente des crises dans le monde arabe. Abou Dahbi, qui entretient des liens très forts avec l’entité sioniste, a un agenda très suspect dans l’ensemble du monde arabe.
IL y’a quelques mois le Soudan a déposé une requête devant la Cour internationale de justice (CIJ), dans laquelle il affirme que les Emirats arabes unis se rendent complices d’un génocide en raison de leur soutien présumé aux paramilitaires des Forces de soutien rapide.
Les EAU sont aussi impliqués dans la crise libyenne ou ils soutiennent le général Khalifa Haftar.
Cet Emirat, pour rappel, s’en est aussi pris à l’Algérie et les relations entre les deux pays ne sont pas du tout au beau fixe. Alger a accusé les EAU d’agissements hostiles et de déstabilisation régionale. En effet l’ombre de l’émirat plane sur la région du Sahel ce qui n’enchante guère l’Algérie.
Pour revenir à la situation au Yemen il est à noter que, dans un communiqué rendu public samedi dernier par le ministère algérien des affaires étrangères, il est dit que : "L’Algérie suit, avec une profonde inquiétude et préoccupation, les graves développements que connaissent les gouvernorats d’Al Mahra et de Hadramaout en République du Yémen, pays frère, ainsi que les répercussions qui pourraient affecter la sécurité, la stabilités et l’unité nationale du Yémen.