Les Fennecs ont mis le feu aux poudres dès les premières minutes de leur aventure en Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, en terrassant le Soudan par un score sans appel de 3 buts à 0. Ce triomphe inaugural, au cœur du stade de Rabat, propulse l’Algérie en pole position de sa poule et envoie un signal tonitruant à l’Afrique entière : les Verts sont bel et bien de retour pour briller sur la scène continentale.

Dès l’entame, les hommes de Vladimir Petkovic ont imposé leur loi avec une intensité redoutable. L’ouverture du score n’a pas tardé : à la 2e minute seulement, le capitaine Riyad Mahrez, maître à jouer des Verts, a transpercé la défense soudanaise d’un geste de classe pure, offrant un avantage psychologique décisif aux Algériens. Ce but précoce a libéré les coéquipiers, qui ont ensuite dicté leur tempo, étouffant les velléités adverses sous une pression incessante et un jeu collectif affûté.
La seconde période n’a fait que confirmer la domination algérienne. Mahrez, dans un état de grâce absolu, a remis ça à la 61e minute, doublant la mise d’une frappe millimétrée qui a scellé son rôle de leader incontesté. Ce doublé personnel n’est pas seulement un exploit statistique ; c’est la marque d’un meneur prêt à porter l’équipe vers les sommets de cette CAN, où chaque détail compte pour renouer avec le titre conquis en 2019.
À l’approche du terme, c’est l’entrée en jeu d’Ibrahim Maza qui a mis un point final au spectacle. Le remplaçant a signé le troisième but à la 85e minute, récompensant un effort collectif exemplaire et validant une prestation d’ensemble irréprochable. Ce but tardif, fruit d’une combinaison fluide, a offert une marge de sécurité totale, transformant la victoire en démonstration.
Tactiquement, Petkovic a brillé par sa gestion équilibrée. La première mi-temps a vu l’alignement des piliers habituels, assurant une solidité granitique. Puis, en seconde période, le sélectionneur a opéré cinq changements judicieux : Ibrahim Maza, Anis Hadj Moussa, Adel Boulbina et Younes Hadjam ont foulé la pelouse, insufflant une bouffée d’oxygène à l’effectif tout en testant un maximum d’options pour les joutes à venir. Cette rotation, à la fois reposante et exploratoire, témoigne d’une profondeur de banc que l’Algérie affectionne pour ses campagnes longues.
Au-delà des buteurs, le héros discret de la soirée a été le gardien Luka Zidane. Pour sa deuxième sélection chez les A, le fils de Zizou a rayonné par ses interventions décisives, préservant la cage inviolée avec une autorité impressionnante. Mais ce n’est pas tout : ses relances précises du pied et son contrôle technique de la balle ont ébloui, rappelant pourquoi ce portier polyvalent est un atout précieux pour les Verts dans un tournoi où la possession sera reine.
Les tribunes, baignées d’une ambiance magnifique , ont vibré au rythme des supporters algériens, présents en nombre respectable malgré le contexte marocain. Leurs chants patriotiques, incessants du coup d’envoi à la dernière seconde, ont porté l’équipe comme un 12e homme, réaffirmant la ferveur d’une diaspora et d’une nation qui vit au diapason de ses Glorieux. Cette liesse collective a transformé le stade en bastion vert, amplifiant l’aura d’invincibilité des Fennecs.
Avec ce succès net et sans bavure, l’Algérie adresse une déclaration d’intention limpide à ses rivaux : elle vise haut dans cette CAN 2025, et rien ni personne ne l’arrêtera. Petkovic, en zone mixte, minimisait déjà l’euphorie : « C’est une belle entrée en matière, mais le vrai défi commence maintenant. » Les regards se tournent vers les prochaines échéances, où les Verts devront confirmer pour transformer cette promesse en épopée continentale. Pour l’heure, le moral est au zénith, et l’Afrique retient son souffle.