Les partis politiques, toutes tendances politiques confondues, sont désormais essentiellement focalisés sur les prochaines échéances électorales. Ces derniers temps l’activité des partis s’est intensifiée et le sorties sur le terrain sont aussi allées crescendo. Pour rappel, les prochaines élections sont prévues dans le courant de l’année 2026.
IL est ainsi prévu la tenue des élections législatives au printemps, alors que les élections locales auront probablement lieu en automne. L’ambition des partis est de mobiliser les troupes et de les préparer pour les prochaines échéances électorales. Au vu de cette activité débordante les observateurs tablent sur une participation conséquente des formations politiques.
Les prochains rendez-vous électoraux ont une certaine particularité. En effet, contrairement aux précédentes élections, notamment les élections législatives, la participation des partis politiques promet d’être très importante.
Si les partis soutenant la démarche du gouvernement, au vu de la tradition bien établie, n’ont jamais fait mystère de leur participation, il n’en était pas de même pour ceux de l’opposition, dont certains ont, il est vrai, une longue histoire avec la politique de la chainse vide.
Cette fois-ci pratiquement tous les partis de l’opposition ont d’ores et déjà annoncé leur participation.
En effet après, le MSP, le FFS et le parti des travailleurs(PT) c’est au tour du RCD et de Jil Jadid de leur emboiter le pas. Rappelons que lors des dernières élections législatives de 2021, des partis de l’opposition ont fait faux bond. Il en est ainsi du FFS, du RCD et du PT. Ces derniers, eu égard au contexte politique de l’époque, marqué notamment par le Hirak , ont préféré boycotté le scrutin législatif notamment puisque lors des élections locales le FFS y a pris part. Désormais ce ne sera pas le cas pour les prochaines échéances électorales.
Ces derniers jours le RCD a annoncé sa volonté d’être présent. C’est à l‘issue d’une session de son conseil national, tenue ce week end, que ce parti en a fait l’annonce.
Le RCD a boycotté les précédentes élections législatives et locales. Sa direction politique a donc jugé qu’il lui sera difficile de répéter le même scénario au risque de perdre de sa crédibilité et de sa visibilité. Le parti Jil Jadid a lui aussi annoncé sa participation.
Dans un communiqué rendu public au terme des travaux de sa session ordinaire, tenue à l’issue du congrès extraordinaire du parti, organisé le 6 décembre, le Conseil national de Jil Jadid, a annoncé "la participation du parti aux prochaines échéances électorales étant convaincu que l’action politique pacifique et organisée demeure un outil essentiel pour bâtir l’Etat de droit».
A cette occasion, le parti a appelé à amender la loi électorale et à revoir les prérogatives et la composition de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Il y’a quelques semaines le FFS, un autre parti qui a boycotté la dernière élection législatives, en a fait de même. Pour le plus vieux parti d’opposition « ce choix n’est ni une option de circonstance ni un calcul électoraliste étroit : c’est un choix de conviction et de responsabilité. Il s’inscrit dans la continuité du cap stratégique défini par le 6e Congrès national, visant à renforcer la présence du parti dans les Assemblées élues, à réhabiliter la politique et à reconstruire le lien de confiance entre les citoyens et leurs institutions». Le parti exprime l’ambition de voir l’élection d’une Assemblée populaire nationale et d’Assemblées locales véritablement différentes.
«Ces institutions doivent exercer un contrôle réel sur le pouvoir, garantir la justice et être le moteur des réformes nécessaires», a alors indiqué le FFS. Ce dernier a été rejoint par le PT qui a lui aussi boycotté le scrutin législatif de 2021. La secrétaire générale du PT Louisa Hanoune, a affirmé ces derniers jours que les élections, notamment les législatives, sont "décisives", car il s’agit "d’élire des représentants au sein de l’instance législative", ajoutant qu’elles constituent une opportunité pour consolider l’unité nationale. Ces partis sont déjà en pré-campagne électorale en vue de mobiliser leurs militants.