Le marché algérien recèle un énorme potentiel de croissance en matière de commerce électronique à la faveur d’un déploiement à grande échelle des nouvelles technologies conjugué à une «forte» volonté politique pour moderniser les activités économiques.
Le e-commerce prend son envol en Algérie. Une réalité que personne ne peut plus ignorer aujourd’hui.
Cette situation représente une conjoncture hors du commun qui devrait aider les professionnels; à d’une part saisir l’importance cruciale que s’accapare la sphère digitale dans la vie des hommes, dans un monde constamment numérisé.
Ajoutez à cela, l’apparition des pionniers qui semblent déterminés à faire émerger cette activité.
Le e-commerce prend son envol donc en Algérie, selon même les Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), cité dernièrement par le ministère de la Poste et des Télécommunications, progressant de plusieurs places au niveau mondial dans ce domaine.
En effet, les chiffres sont comme tels, que malheureusement l’anarchie y règne.
En effet, pour remédier cette situation qui s’y caractérise, dominé à 90% par l’informel (réseaux sociaux) sans régulation, créant des risques pour les consommateurs (produits non conformes, litiges) et freinant la structuration économique, le ministère du Commerce intérieur et de Régulation du marché national s’apprête à y mettre de l’ordre à travers l’élaboration d’une nouvelle législation spécifique au commerce électronique, visant à le transformer d’un marché virtuel non réglementé en un levier économique structuré et sécurisé. Ce texte vise à fournir un cadre juridique clair pour réglementer l’activité, protéger le consommateur, et encourager l’intégration des jeunes dans l’économie numérique par des méthodes modernes.
Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large de la numérisation de l’économie nationale, reposant sur trois piliers fondamentaux : La modernisation du cadre juridique, le renforcement de la culture du paiement électronique, l’accélération de la transformation des services administratifs du Ministère en plateformes électroniques.
S’exprimant lors du premier Forum national sur l’emploi, la Ministre du Commerce Intérieur et de la Régulation du Marché, Amel Abdellatif, a souligné que nous cherchons à transformer la dynamique actuelle qui reste en grande partie non réglementée en une véritable chaîne économique, contribuant à la production de valeur ajoutée pour l’économie nationale et à des emplois durables. »
Cette orientation s’inscrit dans la stratégie gouvernementale globale de régulation du marché national, basée sur une numérisation ancrée dans la confiance, la connaissance et la transparence. Ces efforts ne sont pas nouveaux ; Abdellatif avait déjà défini leurs axes opérationnels lors de la quatrième édition du Salon du Commerce Électronique (ECSEL EXPO) en octobre dernier. Quant au projet réglementaire en cours vise à fournir une « base légale solide pour asseoir la transparence, lutter structurellement contre la spéculation, et intégrer les activités informelles dans le circuit économique organisé. »