Entre l ‘Algérie et la France, la crise est reconnue par tous. Une crise inédite secoue les relations entre les deux pays. Cela s’est largement répercuté sur les échanges économiques entre les deux partenaires. 

En effet, si au plan politique les relations sont pratiquement au point mort, il en est de même sur le plan économique ou les échanges commerciales et économiques connaissent une courbe décroissante depuis des années.
Les statistiques des échanges attestent de cette nouvelle ré alité. La France est effectivement en train de perdre le marché algérien vu que sa présence a drastiquement chuté. Les operateurs français, qui faisaient de juteuses affaires sur le marché algérien depuis de longues années sont nettement en perte de vitesse.
Un exemple tout récent vient confirmer cette nouvelle donne qui donne de sueurs froides aux operateurs économiques français.
La récente conclusion par l ‘Algérie d’accords relatifs à l ‘importation de blé sur le marché international fait clairement ressortir l ‘absence de la France. Autant dire que Paris est en train de se faire clairement « débouté «  du marché algérien au profit d’autres pays.
Des informations rapportées par l ‘agence de presse Reuters indiquent que l’Algérie a acheté des centaines de milliers de tonnes de blé. Une quantité qui avoisine le million de tonnes . Des contrats conclus par l ‘Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), l ‘organisme public chargé de la question de l’importation du blé.
Selon ces informations le blé devra être expédié entre le 1er et le 15 février et entre le 16 et le 28 février, selon qu’il provient d’Europe ou de la mer Noire. Quant au blé en provenance d’Amérique du Sud ou d’Australie, ces dates sont repoussées d’un mois.
Selon les experts le contexte international a favorisé la conclusion de ces accords .
En effet la chute des prix , à cause notamment de la concurrence entre la Russie et l ‘Argentine , ont permis à l ‘Algérie de saisir cette opportunité . Selon de nombreux medias spécialisés l ‘Algérie a acheté 900 000 milles tonnes de blé au prix de 256 dollars C&F auprès de cinq sociétés. 
Le prix C&F de ce blé inclurait le coût, l’assurance ainsi que le fret. Selon des sources en provenance de négociants, une part du blé acheté par l’OAIC proviendrait de Russie et une autre d’Argentine. Les même sources ne font cas de la présence de la France.
En France on se désole de cette tournure . « Malgré la très bonne compétitivité du blé français sur la scène à l’exportation, l’origine hexagonale est une fois de plus exclue de cet appel d’offres algérien » note la revue France Agricole.
La France , autrefois exportateur majeur de blé sur le marché algérien , a totalement perdu la main des dernières. Cela a fait les affaires notamment du blé en provenance de la Russie et de l‘Ukraine ainsi que d’autres pays exportateurs.
Il y’a juste quelques années, en 2021 pus exactement, l ‘Algérie a modifié son cahier des charges en pour accepter plus de grains punaisés (endommageables par insectes), ce qui correspond à la qualité du blé de la mer Noire, moins cher et apprécié pour sa teneur en protéines. Ce virage permet à Alger de diversifier ses fournisseurs. Le plus grand perdant a été la France. C’est ainsi que lmarché algérien du blé a vu une chute drastique des importations de blé français, passant de 5 millions de tonnes en 2019 à presque zéro en 2024-2025.