L’Agence nationale pour l’amélioration et le développement du logement (AADL) accélère le pas vers l’accession à la propriété pour les classes moyennes. Ce mardi, elle a révélé que, depuis le signal donné par le président Abdelmadjid Tebboune pour le premier projet à Constantine, 13 050 unités en formule location-vente ont été installées dans le cadre du programme « AADL 3 ». Un jalon franchi avec la pose de la première pierre d’un nouveau chantier de 1 400 unités à Médéa, une cérémonie présidée par le directeur général de l’AADL, Riadh Qemadani, aux côtés du wali de la wilaya, Djilali Doumi, et d’une délégation d’élus et de représentants des bénéficiaires.

Cette quatrième étape clé du programme porte le total des installations à 13 050 unités, réparties stratégiquement pour équilibrer le développement territorial. Parmi elles, 8 050 unités ont été posées dans le pôle urbain Sisawi à Constantine, un quartier neuf qui intègre des infrastructures sociales comme des écoles et des parcs, transformant un ancien site industriel en havre résidentiel.
Constantine, berceau symbolique du lancement en 2023, a vu ses premières familles emménager dès l’été dernier, témoignant de l’efficacité du processus. Suivent 1 600 unités au pôle urbain El Bekrat à Ouargla, adapté aux rigueurs sahariennes avec une isolation renforcée et des systèmes solaires pour une efficacité énergétique optimale – un atout crucial dans une région où la rétention de la jeunesse face à l’exode est un enjeu majeur.
À l’Ouest, 2 000 unités s’élèvent au pôle urbain Oulad Khalid à Saïda, mêlant architecture locale avec patios et aires communes pour favoriser la vie collective. Et aujourd’hui, Médéa entre dans la danse avec ses 1 400 unités : des appartements de 70 à 100 m² (F2 à F3), équipés de cuisines et balcons, conçus pour les familles modestes aux revenus de 18 000 à 50 000 DA mensuels. « Ce projet n’est pas qu’un chantier ; c’est un levier économique pour la wilaya, avec plus de 500 emplois directs et une relance du commerce local », a souligné Qemadani, lors d’une allocution vibrante sous un ciel d’hiver clément. Le wali Doumi a abondé : « Ces logements redonnent dignité et stabilité à des milliers de familles, en phase avec la vision ‘Algérie nouvelle’. »
Cette avancée découle directement des directives du ministre du Logement, de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Mohammed Tarek Belaribi, qui pilote une opération nationale de 46 000 unités. L’AADL, via des partenariats public-privé et un financement bancaire accessible, mise sur la formule location-vente : un loyer initial modéré (environ 2 500 DA/m²) avec option d’achat échelonnée sur 25 ans, sans apport massif. Un portail en ligne transparent gère les candidatures, avec audits pour éviter les irrégularités – une réponse aux critiques sur les listes de bénéficiaires.
Dans un contexte de déficit locatif estimé à 1,5 million d’unités (Banque mondiale), ces réalisations sont un baume. À Constantine, Fatima, 42 ans, mécanicienne, a quitté un bidonville pour un F3 lumineux : « Mes enfants étudient sans honte de notre adresse. » À Ouargla, les résidents parlent d’un « oasis contre le désert ». À Saïda, des jardins communautaires émergent déjà. À Médéa, 5 000 dossiers sont en lice ; les heureux élus attendent avec espoir.
Prochaines étapes : lancements à Oran, Blida et Batna d’ici mars 2026, pour viser les 46 000 unités fin 2027. Tebboune, lors d’un Conseil récent, a réaffirmé : « Le logement est un droit sacré. » À Médéa, cette pierre angulaire le prouve : l’AADL bâtit non seulement des murs, mais des avenirs. Pour postuler, direction les antennes wilayales ou le site AADL – un espoir tangible pour des familles en quête de racines.